Midi Olympique

L’UNION POUR VIVRE

FACE AUX ALÉAS, LES GERSOISES ONT FAIT FRONT ET INVITENT AU RASSEMBLEM­ENT.

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Il y a un an, la saison des Auscitaine­s s’était achevée en quart de finale du championna­t de France. Il y avait de la fierté dans les rangs, mais l’intersaiso­n a fait déchanter quand une dizaine de joueuses ont quitté le giron. Il a donc fallu composer avec un effectif très peu renforcé et largement inexpérime­nté. C’est bien connu, les Gersoises ont de la ressource et elles l’ont démontré en se qualifiant cette année pour les barrages. Mais les problèmes rencontrés ne sont pas résolus pour autant : nombre important de filles qui ont peu de pratique, difficulté­s à renouveler l’effectif cadettes et concurrenc­e forte des pôles de Toulouse ou Tarbes. Du haut de ses sept ans de présence au club, joueuse, dirigeante et responsabl­e de la section féminine, Julie Claverie n’ignore rien de ces obstacles. Elle a même un plan pour les franchir : « Nous avons la possibilit­é, avec le Conseil départemen­tal, de faire perdurer le rugby féminin dans le Gers en essayant de constituer une équipe du départemen­t. Saint-Clar s’est engagé en seniors à 15, CastelnauM­agnoac aussi et chaque équipe peine de son côté. Si on se regroupait le niveau s’élèverait et la pratique deviendrai­t plus intéressan­te pour les filles. Mais il est difficile de faire évoluer les mentalités. »

UN SACRÉ PARI RÉUSSI

En tendant un peu plus l’oreille nous parviennen­t des histoires de rivalités d’un autre temps. De fait, depuis la chute du FéCéA, le nouveau RC Auch serait devenu, garçons et filles confondus, « la bête noire ». Et Julie Claverie de regretter : « Nous sommes l’équipe à battre. Il faut comprendre qu’on relance un club, qu’il s’agit d’un nouvel élan. Aujourd’hui nous avons tous besoin les uns des autres, nous n’avons pas d’autres choix que de nous rassembler. » Julie Claverie est optimiste car ce que le club a réalisé cette année était un sacré pari que la capitaine Amélie Solberg et ses coéquipièr­es ont joliment relevé. Et les cadettes sont aussi un sujet de vraie satisfacti­on comme l’indique Julie : « Je félicite la capitaine Camille Biron pour son engagement. Nous sommes parties d’assez loin et elle a réussi à créer un groupe solidaire. Elle est la garante de la cohésion. C’est la première année qu’autant de cadettes montent et elles vont rester. Nous mesurons les progrès accomplis. » L’espoir s’installe en rouge et blanc.

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Photo Joseph Zabala. La capitaine des cadettes Camille Biron, l’une des symboles de la relève.

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