LIMOUX - SAINT-ESTÈVE EN FINALE
LIMOUX ET SAINT-ESTÈVE-XIII CATALAN JOUERONT LA FINALE LE 10 JUIN À PERPIGNAN. LA FINALE IDÉALE ENTRE LE PREMIER ET LE DEUXIÈME DU CHAMPIONNAT.
Comme en 2016, la prochaine finale de la Coupe de France Lord-Derby mettra aux prises Limoux à Saint-Estève-XIII catalan. Le 10 juin dans l’enceinte de Gilbert-Brutus, ça sera pour ainsi dire la finale idéale entre le premier de la phase qualificative et son premier dauphin. Une qualification dans l’ensemble méritée pour les Audois et Catalans. Samedi, sur l’herbe d’Albert-Domec, tous deux ont validé leur billet à la faveur d’une première période parfaitement maîtrisée. Lors de la rencontre inaugurale, Limoux a vite posé les bases de la victoire. Après la demie-heure de jeu, le double champion de France menait 22 à 0 et avait ôté tout suspense à cette première demifinale. « Nous payons un prix fort à notre inexpérience, analysait au coup de sifflet final, l’entraîneur tarnais, Éric Anselme. Nous faisons une bonne entame, mais, nous ne concrétions pas. De leur côté, les Limouxins ont été particulièrement réalistes. À chaque incursion dans notre camp, ils ont marqué. À la reprise, mon équipe a proposé un jeu un petit peu plus ambitieux. Nous avons la satisfaction d’avoir remporté la deuxième-mi temps (16-8). Cela dit, la mauvaise gestion de notre première mi-temps nous laisse des regrets. »
Dans le vestiaire limouxin, la joie était bien légitime. En l’espace de trois ans, l’équipe fanion s’offre une quatrième finale nationale consécutive. « C’est toujours un plaisir de se qualifier pour une finale, soutient le coach audois, Maxime Grésèque. Il y a la satisfaction du résultat et surtout, ce qui m’a séduit aussi c’est l’implication du groupe. Tout au long de la semaine, nous avons bien préparé cette demi-finale. Ce n’est pas une victoire à dixsept, mais à vingt-cinq. J’ai une pensée pour les huit joueurs qui n’étaient pas sur la feuille de match et qui pendant la mise en place de ce match, se sont investis comme des titulaires. Sur ce match, il y a la médaille et son revers. Je suis déçu du carton rouge qui a été infligé à Valentin Yesa. Il y a aussi la blessure à l’oeil (suspicion de blessure à la cornée ?) de Mickael Murcia. Dans l’ensemble, on paye un lourd tribut à cette qualification. »
VINGT-QUATRIÈME MINUTE : SAINT-ESTÈVE-XIII CATALAN 24 LÉZIGNAN 0
Dans l’autre opposition, la réserve des Dragons a vite pris le taureau par les cornes. À la 24e minute, les Catalans de Joan Guasch avaient une flatteuse avance au tableau d’affichage (240) le fruit de cinq réalisations parfaitement construites et concrétisées par les jumeaux Flovie et l’excellent Lucas Albert, parfait dans la distribution et l’animation offensive. « Nous avons imposé un rythme à l’entame que Lézignan n’a pas pu soutenir, soutenait le coach, Thomas Bosc. À la mi-temps, le score de 30 à 6 en notre faveur n’était que justifié tant notre formation a eu la mainmise sur ce début de match. La seconde mi-temps est largement favorable à Lézignan. C’est bien d’avoir capitalisé en première période. » Finaliste l’an dernier, Lézignan ne sera pas présent cette fois à ce dernier rendez-vous. Pour l’ensemble du corps dirigeant, ce n’est pas forcément une surprise. « Les dés étaient pipés avant le match. Nous étions fragilisés par les absences de Bernard Grégorius, Damien Cardace et Yoan Tisseyre, trois joueurs cadres. En étant menés (24-0) après vingt minutes de jeu, la mission était devenue impossible. Heureusement que nous avons eu une belle réaction d’orgueil en seconde période, ce qui atténue l’amertume de cette défaite », déclare le vice-président, Richard Gélis. Saint-Estève-XIII catalan - Limoux, voilà une bien belle finale. Finale marquée sous le signe de la revanche. En 2016, les jeunes catalans l’avaient emporté (33-16). Deux ans après, ils ont bien l’intention de confirmer.