Midi Olympique

Toulouse - Castres Toulon - Lyon

- Par Enzo DIAZ

C’est une affiche inédite qui va se dérouler à ce niveau de la compétitio­n et dans l’histoire malgré tout récente du Top 14. Dans un peu moins de deux semaines, Toulon recevra dans son antre de Félix-Mayol, le Lou.

Un choc 100 % rouge et noir qu’il serait toutefois bien réducteur de ne résumer aux appartenan­ces des deux clubs aux mêmes couleurs. En effet, depuis 2014 et la remontée du club lyonnais dans l’élite, les deux formations ont établi une connexion plutôt inédite.

GUIRADO : « CE N’EST PAS LE PETIT LYON »

En effet, ces dernières saisons, il n’a pas été rare de voir plusieurs éléments quitter la Rade pour rejoindre les bords du Rhône. Dans les rangs de ce que l’on pourrait appeler le « Toulyon » actuel, ils ne sont pas moins de dix à avoir porté le maillot frappé du brin de muguet : Alexandre Menini, Mickaël Ivaldi, Virgile Bruni, Liam Gill, Jonathan Pélissié, Frédéric Michalak, Théo Belan, Rudi Wulf, Alexis Palisson et Delon Armitage. Une meute menée de main de maître par Pierre Mignoni, le manager formé au RCT en tant que joueur et qui a conquis avec le club varois et la casquette d’adjoint et d’entraîneur des trois-quarts de Bernard Laporte trois titres de champion d’Europe et un bouclier de Brennus entre 2011 et 2015. Samedi soir, Pierre Mignoni se disait « heureux de côtoyer une équipe comme Toulon en phases finales. Toulon, c’est chez moi, c’est le meilleur endroit pour jouer au rugby. »

Une déclaratio­n d’amour qui saura être mise de côté pendant 80 minutes. Côté toulonnais, on se méfie énormément de cet adversaire, qui inspire de la « crainte ». Si Toulon s’était imposé sans trop de difficulté­s à l’aller à Mayol le 2 décembre dernier (39-11), le retour avait donné lieu à un « non-match » (et une défaite 15-6 à Gerland) comme le reconnaiss­ait samedi soir le demi d’ouverture Jonathan Wisniewski, qui rejoindra les rangs du Lou la saison prochaine. « Je ne suis pas étonné de voir le Lou arriver en phases finales, ils ont su construire un projet avec des jeunes joueurs qui représente­nt ce club comme Couilloud, Cretin et Lambey… Pierre Mignoni a été patient, intelligen­t. Ils sont montés de Pro D2, ils se sont maintenus la première année et cette année ils avaient bien visé des victoires à l’extérieur au Stade français, au Racing et à Agen. Il faut se rappeler qu’ils étaient premiers pendant les quatre premiers mois. Ils sont attendus, ce n’est plus le petit Lyon » relevait Guilhem Guirado au Hameau. Dans un Mayol qui s’annonce en fusion, le talonneur est prêt avec ses coéqupiers à relever le défi et se jeter dans la gueule du Lou.

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