Midi Olympique

L’ANNÉE DES ÉTOILES

APRÈS LA DERNIÈRE JOURNÉE DE LA PHASE RÉGULIÈRE DE TOP 14, NOUS VOUS PROPOSONS LES CHIFFRES LES PLUS RÉVÉLATEUR­S. L’HEURE AUSSI DE DRESSER UN BILAN DE LA NOTATION DE MIDI OLYMPIQUE ET DE FAIRE UN XV TYPE.

- Par Jérémy FADAT jeremy.fadat@midi-olympique.fr

Àla veille des phases finales, après plus de huit mois de marathon dans ce Top 14, il est temps de jeter un oeil sur les chiffres qui ont marqué un cru plus relevé que jamais. Ces statistiqu­es nous révèlent les fortes tendances de la saison, d’abord sur le plan sportif où la logique est souvent respectée. Ainsi, Brive, assuré de retrouver le Pro D2, est le club ayant inscrit le moins de points, largement derrière Agen (485 contre 537), ayant commis le plus de fautes (286 pénalités, devant Castres, 281) mais aussi bon dernier pour les franchisse­ments (134) ou le nombre de passes (3031). Quand les cadors du championna­t se mettent en valeur : Montpellie­r leader des essais inscrits (99), Toulon, des points marqués (766), le Racing, des défenses (478 points encaissés). Alors que Toulouse illustre son retour chez les ténors en pointant dans la première moitié du classement pour l’attaque, la défense, les franchisse­ments, la réussite au pied, la discipline, les turnovers concédés, les passes… En se penchant sur les passes justement, des surprises apparaisse­nt. Les quatre formations les plus prolifique­s - dans le désordre - sont Pau ou La Rochelle (qui ont échoué à s’inviter en phases finales), Oyonnax (qui a bataillé jusqu’au bout pour son maintien) et Clermont (qui a traversé une saison très décevante).

DUPONT ÉTONNANT, PLISSON DÉCEVANT

À l’échelle personnell­e, les résultats donnent également des orientatio­ns intéressan­tes. Au niveau de notre célébre (et évidemment un brin subjectif) classement des étoiles, le grand gagnant se nomme Liam Gill. Juste récompense pour la régularité exceptionn­elle du flanker australien de Lyon. Derrière lui, l’ouvreur d’Oyonnax, Ben Botica, prouve qu’il a réalisé un exercice plein, lui qui est aussi le meilleur réalisateu­r de ce Top 14. Enfin, Leone Nakarawa, le magicien du Racing 92, vient compléter le podium et démontrer que les Fidjiens ne squattent plus uniquement les postes d’ailier en France. Le jeune demi de mêlée de Lyon, Baptiste Couilloud, le talonne et s’offre d’ailleurs le titre honorifiqu­e de meilleur tricolore de ce classement. Un titre qu’aurait pu convoiter le Toulousain Antoine Dupont s’il n’avait connu sa grave blessure au genou début février. Imaginez qu’il demeure dans les cinquante premiers avec 18 étoiles pour seulement neuf matchs disputés, ce qui fait une moyenne de deux étoiles par rencontre… Si Chris Ashton survole le classement des essais, il est à noter qu’il a aussi marqué l’épreuve de son empreinte dans le jeu avec 39 franchisse­ments, devant Couilloud et Nayacalevu (33) ou Kolbe. De leur côté, le Parisien Alberts (287), le Bordelais Diaby (274) et le Montpellié­rain Ouedraogo (263) se sont imposés comme les meilleurs plaqueurs. Parmi les « anomalies », on peut souligner le peu de drops tentés et donc réussis sur ce cru 2017-2018. Ainsi, trois joueurs se partagent la première place (Zack Holmes, Morné Steyn et Benjamin Urdapillet­a) avec seulement trois réalisatio­ns. Mais il y a aussi les chiffres qui fâchent… Si Antoine Tichit est une des meilleurs piliers gauches de la saison, il est aussi le joueur le plus pénalisé (28) avec l’Oyonnaxien Raynaud. Enfin, encore un exemple, l’ouvreur parisien Jules Plisson est branché sur courant alternatif, comme le prouvent son faible taux de réussite au pied (77,2%) et son fort pourcentag­e de plaquages ratés (plus de 35%).

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