« On a perdu contre le futur champion d’Europe »
IL A ÉTÉ TRÈS IMPRESSIONNÉ PAR LA PERFORMANCE DU RACING À VANNES. IL EN DÉCRYPTE LES CONTOURS.
Comment analysez-vous cette large défaite ?
On a perdu contre le futur champion d’Europe… Cette équipe du Racing m’a fait une très grosse impression. Sa défense est étouffante, très puissante. Elle nous a fait sans cesse reculer, sans cesse commettre des fautes. Et en attaque, les Racingmen comptent de trop nombreux facteurs X. Globalement, le tout est très difficile à maîtriser.
Quid de votre équipe ?
Nous avions fait le choix d’aligner une équipe 100 % Jiff et je suis fier du comportement de tous ces jeunes. Mais samedi soir, le Racing était tout simplement trop fort… Au fur et à mesure du match, l’usure physique s’est fait sentir et finalement, leurs gros porteurs de balle nous ont emportés. Ça tapait très fort, à Vannes. Et il y avait, là-bas, trop de décalage entre le Racing et nous : eux préparaient leur finale de Coupe d’Europe et nous, on préparait nos vacances. Ce sont deux voyages, c’est vrai. Mais pas les mêmes…
Vous semblez très impressionné par la performance du Racing…
Impressionné, non. J’avais étudié les Racingmen à la vidéo, je savais ce qu’ils avaient dans le ventre. Au fil de la saison, cette équipe avait gagné à Toulon, à Lyon, à Castres et même à Clermont, sur un match de phase finale de Coupe d’Europe. Je sais ce que ça représente.
Un de vos compatriotes, Juan Imhoff, vous a posé beaucoup de problèmes sur cette dernière journée…
(il coupe) « Un » compatriote ? Je dirais plutôt deux, tant Manuel Carizza a été efficace dans le contre en touche et énorme en défense. […] On connaît tous Juan Imhoff. On n’a pas découvert samedi soir qu’il courait très vite. Une semaine plus tôt, il avait d’ailleurs aplati deux essais à Bordeaux…
Sur quoi aviez-vous axé votre stratégie, en Bretagne ?
Nous savions que ce premier rideau du Racing, très fort, très dense, laisserait tôt ou tard des espaces dans son dos. Nous avons donc tenté de jouer au pied derrière le mur du Racing. Ça a d’ailleurs très bien fonctionné sur l’essai de Mathieu Lamoulie (après une passe au pied de Jeremy Russell, N.D.L.R.). Nous aurions peut-être du le faire plus souvent…
Quel était l’enjeu, pour votre équipe ?
Nous voulions juste terminer sur une belle note, conclure la saison en pratiquant notre rugby et rendre hommage à ceux qui nous quittent.
Quel bilan faites-vous de la saison écoulée ?
Nous avons bataillé durant de très longs mois pour accrocher le maintien. Une fois acquis, il a été suivi d’une grosse période de décompression. Mais nous avons toutefois essayé de jouer le jeu jusqu’au bout et livrer le meilleur match possible. Franchement, je crois que nous y sommes parvenus. Mais en face, c’était vraiment trop costaud…