Midi Olympique

« Plus forts qu’au match aller »

EN RÉCUPÉRANT SON OUVREUR HENRY, RICHARD HILL PENSE QUE SON ÉQUIPE POURRA MIEUX DÉVELOPPER SON JEU D’ATTAQUE.

- Propos recueillis par G. C.

Qu’avez-vous pensé du match aller ?

C’était intéressan­t. La configurat­ion de notre opposition a correspond­u à ce que l’on attendait. Albi a fermé le jeu pour laisser le score dans une fourchette étroite. Les Albigeois ont su jouer avec la règle pour ralentir nos libération­s de ballons. Je pense que la blessure du premier arbitre (il s’est cassé le bras lors d’une collision entre deux joueurs, N.D.L.R.) nous a été défavorabl­e. Il s’était montré très tatillon sur la zone plaqueur-plaqué. Son remplaçant a été trop libéral à mon goût. J’espère que celui qui dirigera la rencontre de ce soir saura se montrer impartial malgré la pression qu’exercera sur lui le public albigeois. Car s’il nous faut huit secondes à chaque passage au sol pour libérer nos ballons, cela deviendra compliqué de jouer.

Votre début de match a été plutôt fébrile sur votre terrain. Pourquoi selon vous ? Vos joueurs ont-ils eu du mal à se défaire de la pression ?

Oui, je pense. Toute la Normandie est venue à Diochon. Il y avait une grosse pression autour de la rencontre avec sept mille personnes présentes au stade. Nos joueurs n’ont pas forcément joué à leur niveau. Cela s’est vu en touche, où Albi nous a été très supérieur. Cela s’est vu aussi sur le plan stratégiqu­e. Nous avons joué beaucoup trop derrière le demi de mêlée, dans une zone où les Albigeois nous attendaien­t fermement, alors que nous voulions décaler le jeu sur les extérieurs. Mais bon, nous avons gagné, et c’est ça le plus important. Cette victoire a confirmé nos nouvelles dispositio­ns.

Lesquelles ?

Nous sommes devenus très forts mentalemen­t. Nous sommes capables de produire de grands efforts en fin de match pour forcer la décision en notre faveur. Contre Tarbes et Albi, lors de nos deux derniers matchs, nous avons su provoquer deux fautes pour passer la pénalité de la gagne. Nous n’en étions pas capables en début de championna­t.

Il vous manquait un pilier remplaçant sur la feuille de match de vendredi dernier, ce qui est apparu assez incroyable compte tenu de l’enjeu de la partie. Pourquoi ?

C’est un mauvais concours de circonstan­ces. Celui qui devait être aligné a été contraint de déclarer forfait en raison d’une gêne permanente au niveau du tendon d’Achille. D’ailleurs, il s’est fait opérer dans la semaine. Nous avions aussi perdu un autre pilier blessé au cou lors d’un entraîneme­nt. Et Yann Thomas ne s’était pas remis de sa blessure contractée contre Tarbes. Nous étions déplumés. Mais les choses vont rentrer dans l’ordre. Yann Thomas pourra jouer ce soir. Nous serons vingt-trois sur la feuille de match. Et nous devrions aussi pouvoir faire jouer notre talonneur Fabien Dorey, qui connaît bien le stadium d’Albi (il y a joué douze matchs en Pro D2 la saison dernière en qualité de joker médical).

Allez-vous apporter d’autres changement­s dans l’équipe qui jouera ce soir ?

Oui. Notre ouvreur Zack Henry devrait pouvoir jouer. Il sera associé à la charnière à notre Gallois Martin Roberts. La charnière que nous avons alignée vendredi dernier possédait une grande maîtrise du jeu au pied. Elle nous a permis de l’emporter. Celle qui jouera ce soir est davantage portée sur l’offensive. Elle doit nous amener à un niveau d’expression offensif totalement décomplexé. Nous serons plus forts qu’au match aller. La seule tuile à laquelle nous avons dû faire face, c’est la blessure de notre arrière Kevin Milhorat, qui s’est blessé à une cheville. Mais bon, Tom Arscott saura très bien le remplacer.

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