Midi Olympique

LES BRESSANS SONT PRÉVENUS

LES BRESSANS DOMINENT LEUR SUJET EN CETTE FIN DE SAISON. POUR CRÉER UN EXPLOIT, LES BIGOURDANS AURONT BESOIN DE HISSER LEUR NIVEAU DE JEU.

- G. C.

Dans la liste de ses malheurs, cette équipe de Bourg-en-Bresse présente déjà deux mauvaises défaites vécues à Verchère en demi-finale de Fédérale 1. Les « photograph­es » d’Angoulême avaient tué tout suspens en y remportant la première des deux manches en 2016 sur la marche de la montée. En 2010, Alexandre Péclier, alors à Saint-Étienne, s’était produit comme une star de façon magistrale, en « enquillant » tout ce qui bougeait, claquant quatre drops de maître, dont le dernier à la 79e minute pour façonner un succès terrible. Ces deux histoires racontent que le chaudron de la Fédérale 1 n’est pas imprenable. Mais les Tarbais qui s’y présentero­nt pour tenter à leur tour de profaner cette pelouse hybride, « mi-succès mi-défaite », n’ont pas l’envergure des Angoumoisi­ns de l’époque, et les inconstanc­es de JeanBaptis­te Claverie ne lui donnent pas, à ce jour, la dimension du formidable Péclier. L’ouvreur tarbais touchera-t-il son meilleur rendement ?

Il avait fait monter Vannes en Pro D2 dans un grand jour. Ici se pose la question de la capacité des Bigourdans à se transcende­r un peu quand même pour inverser le scénario du match aller perdu à Trélut. « Je pense que nous n’avons pas joué notre meilleur rugby la semaine dernière. Je nous pense totalement capables de réaliser un meilleur deuxième match, estime le conseiller du président Yannick Vignette, qui récupérera pour l’occasion l’ailier portugais Aderito Esteves et le talonneur argentin Gonzalo Manso. Nous sommes en ballottage défavorabl­e, mais le sport peut offrir des rebondisse­ments, si on les provoque. »

AMBIANCE GARANTIE

Assez inférieur à l’adversaire dans l’ordre du mouvement et du déplacemen­t du ballon, leur petite marge à combler des trois points devrait inciter les hommes de Yannick Vignette à cadenasser le jeu pour diriger la bataille vers le champ de tir des buteurs, et donner à Claverie la possibilit­é de prononcer sa deuxième homélie dans la cathédrale de l’Ain. Comme ils l’avaient fait à Rouen lors de la dernière journée de la phase préliminai­re. Ce qui ne sera pas sans quelques difficulté­s. Les Bressans qui ont réalisé un tour de maître en s’imposant à Tarbes ont fait valoir leur plus grande expérience de ces instants couperets, et en prenant le début de match totalement à leur compte, ont fait la démonstrat­ion pendent trente minutes de leur supériorit­é offensive. Les Bressans se trouvent actuelleme­nt dans une belle dynamique collective.

Pour Yoann Boulanger, qui a reconstrui­t ce collectif dans le souci de lui faire exploiter toutes les zones de la largeur du terrain, « les joueurs ne se sentent pas arrivés. Ils connaissen­t la valeur des Tarbais, et ils savent quel genre de match ils veulent éviter. Ils sont concentrés pour réaliser la prestation la plus complète possible ».

Le tout sous les vivats des ultra Violets de la tribune CGT rénovée à grands frais. Une ambiance énorme est à prévoir, comme à chacun des moments où les Bressans ont joué leur avenir. Portée par ce public à nul autre pareil, cette équipe rentrera tambour battant dans cette rencontre pour lui imprimer un rythme étourdissa­nt. Les Tarbais devront la contenir pour la placer dans une situation tendue, incertaine, et crispante, à la mémoire de ce que le passé a déjà été cruel avec elle.

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