Midi Olympique

Objectif attaque

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Les Rennais ne sont pas rentrés dans les phases finales par la grande porte. À Orléans, avec leurs deux essais inscris sur turn-over et puis « pas grand-chose d’autre », ils ont produit « un tout petit match de rugby », comme l’a qualifié leur manager Yann Moison. Sur le triptyque d’une grosse défense, une discipline de fer, et quelques coups d’accélérate­urs - deux essais refusés pour des passages en touche avant d’aplatir - ils se sont forgé difficilem­ent un maigre avantage par service minimum. À la fois, ce fut assez formidable. « Je peux dire que mentalemen­t, nous sommes vraiment costauds, apprécie Yann Moison. Produire un match aussi peu intéressan­t sans jamais s’énerver et en respectant la règle, c’est tout sauf anodin. » Mais il reste surtout de cette première manche l’incapacité de ce prétendant à la Fédérale 1 à faire plier un cinquième de poule, un qualifié de dernière minute, qui a réussi à maintenir intacte face à lui pendant quatre-vingt minutes, son énergie défensive sans jamais mettre un genou à terre. Les phases finales commandent aux Rennais d’exprimer sur leur terrain l’affirmatio­n de la maîtrise de leur potentiel offensif et leur capacité à la décontract­ion dans les moments décisifs. Face à leurs impératifs de mise en route de leur machine, les Orléanais peuvent-ils reproduire leur résistance acharnée ? « Je ne sais pas, et c’est un peu la clef de cette rencontre, estimait en début de semaine le manager orléanais Franck Cohen. Et seronsnous capables de nous montrer moins stériles offensivem­ent ? Si nous voulons instiller un doute et créer une surprise, nous devrons nous aussi nous montrer plus dangereux. »

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