Ballottage à suspense
S’il fallait mentionner le dénominateur commun du match aller, c’est sans nul doute l’image du « petit goût d’inachevé » qui reviendrait aussi bien dans les propos de Jean-Pierre Lalloz que dans ceux tenus par Bruno Clavelier. Une analyse que les membres respectifs des staffs beauvaisien et nuiton approfondissent ainsi : « Je regrette notre entame, très bonne du point de vue du contenu, mais improductive en termes de finition, explique en substance le colistier d’Esteban Devich. Nous n’avons pas été pris de court même si Nuits-Saint-Georges ne ressemble pas aux adversaires que nous avons affrontés lors de la phase régulière en poule. Disons que cette équipe est à la fois bien organisée et riche d’individualités de talent. »
En Bourgogne justement, Bruno Clavelier déplore aussi le fait de ne pas avoir creusé un écart plus conséquent. « Autant Beauvais, dont la densité athlétique évoque le profil d’Orsay, nous a mis sous pression de façon à nous emmener au point de rupture, autant nous avons eu la possibilité de valider davantage nos temps forts. » Picards et Bourguignons se retrouvent à armes égales : « 50-50 » confirme JeanPierre Lalloz qui, via ses expériences vannetaise et domontoise, connaît bien la configuration propre à ces matches. « Tout reste à faire pour les uns comme pour les autres » renchérit l’associé de Régis Parot et d’Eddy Joliveau. Reste à savoir si, en cas de mise en échec des attaques « à mains armées », tel ou tel protagoniste assumera la responsabilité du fatidique drop-goal susceptible, pourquoi pas, de faire la différence. N’oublions pas qu’un seul essai a été inscrit de chaque côté.