Midi Olympique

LES SAINTS DE GLACE

D’UN CÔTÉ, DES OYONNAXIEN­S QUI AURONT TOUT À PERDRE, MAIS DONT CE MATCH DE BARRAGE CONSTITUAI­T L’OBJECTIF DEPUIS LE DÉBUT DE LA SAISON. DE L’AUTRE, DES ISÉROIS À BOUT DE SOUFFLE ET À PEINE REMIS DU COUP D’ASSOMMOIR DE LEUR DÉFAITE EN FINALE DEVANT PERPIGN

- Par Nicolas ZANARDI nicolas.zanardi@midi-olympique.fr

C’est l’heure. L’heure des braves, l’heure des branques, l’heure des fous. l’heure H, ou plutôt l’heure hache, puisqu’avec elle tombera le couperet d’une saison, et une tête destinée à se morfondre une saison supplément­aire en Pro D2. L’heure de vérifier si, au terme d’une saison en tous points éprouvante, le finaliste malheureux du Pro D2 peut rivaliser avec le 13e de Première Division. Une grande première dans l’histoire du rugby pro ? Pas vraiment, si l’on veut se souvenir qu’un barrage entre équipes des deux divisions avait été organisé lors de la saison 2004-2005, où il avait été mis en place par la LNR pour mettre en oeuvre la dernière réduction de l’élite, en passant du Top 16 au Top 14. C’était à… ErnestWall­on, où Aurillac n’avait pas fait le poids face à la Section paloise (46-13), et n’avait jamais pu tenir le rythme qu’une mi-temps. Alors, treize ans plus tard, la différence de niveau présumée entre les deux strates du rugby pro se fera-t-elle autant ressentir ? Ce sera, en creux, l’un des enjeux de ce « derby des glaces », entre deux équipes aux nombreuses passerelle­s. « En ce qui me concerne, j’ai failli aller à Oyonnax l’année où j’ai finalement choisi Grenoble, se marre le talonneur Étienne Fourcade, Lédonien d’origine. Tous les week-ends, il y a beaucoup de gens de Lons qui vont voir l’USO, mais s’ils pouvaient aller la voir en Pro D2 la saison prochaine, cela m’irait bien… ».

OYONNAX, L’ATOUT FRAÎCHEUR

Le hic ? C’est que les Oyomen ne sont évidemment pas d’accord, qui se sont préparés depuis des mois à cette échéance à quitte ou double. « Ce match, on s’est préparé à le jouer, avouait dans la semaine le

manager Adrien Buononato. Il constituai­t même un objectif. À la fin des matchs aller, on a fait le bilan de la situation et on s’est dit qu’il y avait l’opportunit­é d’aller chercher la treizième place pour s’offrir la chance de jouer le maintien lors du match de barrage. » Un objectif assumé et avoué, qui constituer­a en réalité pour les Oyomen leur finale de la saison. Une finale dans laquelle ils n’auront rien à gagner d’autre que leur survie en élite, et surtout tout à perdre, eux qui ont vu une partie de leurs certitudes s’envoler la semaine dernière sur une énorme défaite à Castres (54-3). « Honnêtemen­t, malgré l’ampleur du score, il n’y a pas eu de déception après le match de Castres, positivait Buononato. On s’est tout de suite projeté vers le match contre Grenoble. Dimanche après-midi, nous avons regardé la finale tous ensemble pour voir qui serait notre futur adversaire. » Un FCG au sujet duquel les interrogat­ions affleurent… C’est en effet un énorme challenge qui se présente pour les Grenoblois, qui consistera à passer en moins d’une semaine de l’énorme déception d’une défaite en finale face à l’Usap à la remobilisa­tion générale. Pas simple, vous dites ? C’est l’évidence, quand bien même les Isérois bénéficier­ont pour ce faire du sou-

Newspapers in French

Newspapers from France