Midi Olympique

« Ne brûlons pas trop vite les étapes »

- Propos recueillis à Perpignan par L. M. ■

Quatre ans après le traumatism­e de la descente, vous avez enfin atteint votre objectif : ramener l’Usap à sa place…

C’est un immense bonheur, une joie incroyable. La place de l’Usap est en Top 14. Pour ma part, la descente n’a jamais été cicatrisée. C’est comme mon accident, il n’y a pas une seconde dans la vie où je n’ai pas mal. Car je suis entièremen­t refait de la tête au pied. Quand vous avez des broches dans tous le corps, forcement vous le ressentez. Donc, il faut profiter des bons moments car les mauvais moments peuvent revenir très vite.

Maintenant quel est votre objectif pour la saison prochaine ?

Il faut tout mettre en oeuvre pour s’installer durablemen­t en Top 14. Je compte m’appuyer sur mon staff, qui marche très bien. Pour la saison prochaine, je souhaite passer le budget à hauteur de 15 millions d’euros au minimum. Il sera entièremen­t consacré au sportif, qui a besoin davantage de moyens avec une masse salariale plus importante. Tout ce que je peux vous dire, c’est que Christian Lanta est en train de faire un gros travail de recrutemen­t.

Quelle place comptez-vous donner aux jeunes ?

C’est notre volonté de les incorporer un maximum. Même si la règle Jiff freine les clubs à recruter à l’étranger, je trouve qu’on ne récompense pas assez la méritocrat­ie liée à la formation.

Qu’en est-il du projet du centre d’entraîneme­nt qui vous tient à coeur ?

S’entraîner à Aimé-Giral n’est plus possible, à la fois pour des raisons de blessures et pour préserver la pelouse. Le projet se réalisera en deux étapes. Avec tout d’abord la création de terrains et d’installati­ons provisoire­s de qualité. Ensuite, il y aura la création du centre d’entraîneme­nt qui sera aussi un centre d’éducation pour nos jeunes. Cette constructi­on est nécessaire. ll est primordial de se doter d’installati­ons sportives de haut niveau. On espère commencer les travaux en juillet. Mais pour l’instant rien n’est signé.

L’agrandisse­ment du stade a-t-il récemment été évoqué ?

Je ne suis pas certain que ce soit la priorité. En revanche, la délocalisa­tion, comme nous le faisions à l’époque avec Barcelone, est un sujet important. Je suis en discussion avec les patrons du club de football de Gérone, qui évolue en Liga. L’avantage est la proximité avec Perpignan (moins de 50 km). Mais avant, on veut à nouveau remplir ce magnifique stade d’Aimé-Giral. Ne brûlons pas trop vite les étapes.

Quelle sera la stratégie au niveau économique ?

Nous voulons attirer d’autres entreprise qui ont besoin d’une marque connue. Il y a des zones commercial­es intéressan­tes sur tout le territoire catalan. Je pense notamment à la Catalogne sud, où nous souhaitons nous développer. La marque Usap doit y être davantage présente. Il y a une identité forte et un fluide particulie­r à travers cette marque. Néanmoins, je suis un homme raisonnabl­e, qui ne fera pas tout et n’importe quoi.

On sent beaucoup de prudence dans vos propos…

Je ne serai pas le président qui emmènera l’Usap dans une impasse financière, ça n’a plus de sens. Je gère mon club comme un businessma­n.

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