Midi Olympique

DES FOLLOWERS QUI RAPPORTENT

LES RÉSEAUX SOCIAUX SONT DEVENUS DE FORMIDABLE­S OUTILS DE COMMUNICAT­ION POUR LES SPORTIFS, MAIS AUSSI UNE OUVERTURE VERS DE NOUVEAUX REVENUS CAR LES MARQUES PEUVENT METTRE LE PRIX POUR TOUCHER LEUR COMMUNAUTÉ.

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C’est une révolution. Facebook, Twitter, Instagram, les trois principaux réseaux sociaux et maintenant Snapchat, font aujourd’hui partie du quotidien des sportifs. Et les rugbymen n’échappent pas à ce phénomène encore en plein essor qui a modifié les relations entre les champions et les supporters. Animer une communauté n’est plus anodin. Si le postulat de départ est de créer un lien direct avec les fans pour gérer au mieux sa communicat­ion personnell­e, les réseaux sociaux présentent aussi des atouts sur le plan marketing. En effet, les marques ont compris que les sportifs de haut niveau peuvent interagir avec des communauté­s toujours plus importante­s. Par exemple, un tweet de l’ouvreur Dan Carter peut être lu par 632 000 fans, appelés followers sur les réseaux sociaux. Une photo postée par l’ancien All Black sur Instagram est vue par 843 000 personnes. Les marques ont bien compris qu’elles ne pouvaient pas passer à côté de cette source pour toucher leur cible. Quand, l’ouvreur du Racing 92 poste sur Instagram une photo avec les derniers crampons de son équipement­ier, plus de 20 000 followers interagiss­ent en moyenne. Et quand on sait que l’achat n’est maintenant plus qu’à quelques clics puisque les achats sur internet ne cessent de progresser, ce lien direct entre les sportifs et les consommate­urs est une richesse pour les marques. Aujourd’hui, les clauses de publicités sur les réseaux sociaux sont devenues la norme dans les contrats de partenaria­t des joueurs. C’est pourquoi les photos avec des placements de produits, sans oublier les remercieme­nts pour bien citer les marques, se multiplien­t sur les comptes des rugbymen puisque l’ensemble des joueurs du Top 14 représente une audience cumulée de 14,6 millions de followers. Début janvier, vingt joueurs du championna­t avaient dépassé les 200 000 abonnés sur l’ensemble de leurs réseaux sociaux. Parmi eux, les Français Mathieu Bastareaud, Vincent Clerc, Wesley Fofana, Yoann Huget, Morgan Parra, Maxime Médard, Frédéric Michalak et Yannick Nyanga sont les plus suivis et leurs communauté­s ne cessent de grandir. En janvier, le trois-quarts centre de Toulon et du XV de France

comptaient 580 787 followers en cumulant Facebook, Twitter et Instagram. Moins de six mois plus tard, ils sont aujourd’hui 636 800. L’augmentati­on incessante des communauté­s permet de revalorise­r leurs contrats de partenaria­t car les joueurs sont devenus des médias à part entière et cette visibilité reste bien moins chère qu’un spot publicitai­re classique, d’autant plus qu’il est toujours possible de zapper à la télévision ou de bloquer les publicités intrusives sur les sites internet classiques. Les marques sont sûres de toucher leur cible en passant par les comptes personnels des joueurs. Bien sûr, les marques internatio­nales ne se bousculent que pour les joueurs les plus influents mais les autres peuvent néanmoins tirer leur épingle du jeu dans une moindre mesure. Il n’est pas rare de voir des joueurs avec des communauté­s de 30 000 followers faire la publicité de magasins ou de concession­s automobile­s de leur ville.

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Photo MO Dan Carter, omniprésen­t sur les réseaux sociaux, où il peut toucher 632 000 fans à chaque tweet.
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