Midi Olympique

LE RACING SOUS LES BOMBES

BOMBARDÉS PAR LES IRLANDAIS DU LEINSTER QUI VOULAIENT PASSER PAR-DESSUS LEUR DÉFENSE, LES RACINGMEN ONT ÉTÉ MIS SOUS PRESSION.

- S. V.

Selon les informatio­ns que l’on avait pu glaner concernant le captain’s run du Leinster, soit l’ultime entraîneme­nt de la semaine, l’ouvreur Jonathan Sexton avait passé pas moins de vingt minutes à taper exclusivem­ent de grandes chandelles sur la zone des ailiers adverses. Donc, même s’ils affirmaien­t qu’ils auraient préféré développer un jeu rapide et de débordemen­t, les Leinsterme­n souhaitaie­nt en premier lieu occuper le camp adverse et imposer un maximum de pression au triangle arrière francilien. Un choix qui se justifie par deux raisons : d’abord par la jeunesse et l’expérience limitée de l’arrière du Racing Louis Dupichot qui découvrait samedi l’intensité d’une finale européenne, et ensuite par la taille moindre de l’ailier Marc Andreu, dont les Irlandais espéraient qu’il soit en difficulté sous les chandelles.

DUELS PERDUS

Ce fut hélas le cas, même si Andreu mit un point d’honneur à se battre dans les airs. Il a très souvent été mis en difficulté et dû compter sur le soutien de ses partenaire­s pour résister. On ne peut pas en dire autant de son jeune coéquipier, qui fut rapidement mis en difficulté par Sexton et consorts, manquant plusieurs duels aériens qui offrirent d’excellente­s possession­s au Leinster dans le camp francilien. Là encore, on peut mettre ces erreurs sur le compte de la jeunesse : après tout, Rob Kearney n’est pas devenu le joueur qu’il est en un jour, et Dupichot a l’avenir devant lui. Mais il n’en reste pas moins que le Racing a clairement souffert dans les luttes aériennes, comme le confirmait l’ouvreur Rémi Tales : « C’était un match cadenassé, joué sous la pluie. On avait de la peine à enchaîner les temps de jeu. Les défenses ont pris le pas mais effectivem­ent ils nous ont mis pas mal sous pression par leur jeu au pied. »

Jeu au pied court, long, par-dessus, en chandelle… Au total, les Irlandais ont tapé 29 fois au pied. Et même si en face, Teddy Iribaren a fait preuve d’un impression­nant aplomb en prenant la majeure partie du jeu au pied d’occupation à son compte (et avec réussite), les Racingmen avaient perdu trop gros en l’espace de deux jours avec les blessures de Dan Carter et de Pat Lambie pour répondre aux canonniers irlandais. Perdre deux ouvreurs internatio­naux en deux jours… Ou quand le sort s’acharne.

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