Les Sunwolves se réveillent
LA FRANCHISE JAPONAISE A GAGNÉ SON PREMIER MATCH DE LA SAISON ET, EN PLUS, AVEC UN SCORE FLEUVE.
Pour un coup d’éclat, ce fut un coup d’éclat. Les Sunwolves ont débloqué leur compteur après dix journées. On peut supposer que Jamie Joseph se serait contenté d’une victoire 6 à 3 face aux Reds. Mais finalement, ses hommes se sont imposés 63 à 28, rien que ça, dont trentehuit points pour le seul Hayden Parker (sept pénalités, six transformations et un essai). Le demi d’ouverture formé en Nouvelle-Zélande n’a pas été le seul à briller. Le centre d’origine tonguienne Hosea Saumaki s’est offert un triplé. À noter que dans cette franchise japonaise ne figuraient que six Nippons parmi les titulaires.
Comme le score le suggère, les Sunwolves ont surclassé leurs adversaires sur le plan offensif en marquant six essais. Mais ce qui fut le plus frappant, ce fut le différentiel de pénalités, douze pénalités contre les Australiens et sept seulement contre les Japonais. La clé du succès se situe sans doute là même si les Sunwolves ont été assez inspirés pour franchir à onze reprises la défense adverse, tout ça avec une possession largement minoritaire (39 % en première période et 40 % en seconde). Du point de vue des Reds, on se doute que Brad Thorn méditera sur cette statistiques infamante : 74 % de plaquages réussis. Un chiffre indigne d’une nation majeure.
« Nous avons réussi une performance chirurgicale. Notre jeu était tout en contrôle, nous étions aussi très organisés et cohérents. La démonstration de Hayden Parker a été de classe mondiale. Nous avions déjà réalisé de bonne performance par le passé mais nous ne parvenions jamais à franchir la ligne d’en-but. Aujourd’hui, nous avons mis tous les bons ingrédients dans le même match », a déclaré après coup Jamie Joseph. « L’équipe avait un plan et une vision clairs et elle y a adhéré », a déclaré le capitaine et demi de mêlée des Sunwolves Yutaka Nagare, qui semblait presque perdu à la fin du match tant la victoire lui semblait irréelle.