Midi Olympique

Sorry, good game !

ALBI BATTUS TROIS FOIS SUR QUATRE PAR ROUEN CETTE SAISON, LES ALBIGEOIS ABANDONNEN­T LEUR RÊVE DE REMONTÉE IMMÉDIATE. LES VOILÀ ENGONCÉS POUR DE BON EN FÉDÉRALE 1. BONJOUR TRISTESSE !

- D. B.

Ce ne sera pas pour cette année. Les ambitions albigeoise­s de retrouver le Pro D2 un an à peine après l’avoir quitté se sont brisées, vendredi soir, sur le réalisme d’une équipe de Rouen tout simplement trop forte pour ce SCA là. Après un match aller accroché, où les Albigeois avaient décidé de jouer au coeur et de resserrer les Rouennais au centre du terrain en insistant au près, les hommes d’Arnaud Mela ont choisi de prendre le contre-pied lors du match retour et d’aller jouer les Normands sur les extérieurs, en mettant du rythme et en misant sur la charnière Barthélémy - Magnaval pour toucher les ailes.

Pari perdu. Richard Hill, avec son flegme tout britanniqu­e, a mis en place une défense inversée à laquelle les Albigeois n’ont jamais su s’adapter. À trop vouloir jouer, les Albigeois ont fini par se faire « croquer » sur une relance-suicide depuis leurs 22 mètres, immédiatem­ent sanctionné­e par un essai de l’ailier rouennais Tom Arscott (8-3, 32e). Déjà menés 3-0 au coup d’envoi, la faute à une défaite 1916 lors du match aller à Rouen, les Albigeois n’avaient vraiment pas besoin de courir ainsi après le score.

L’histoire retiendra qu’Albi aurait pu aller en finale -contre le cours du jeu- sur un ultime ballon rendu par les Rouennais peu avant que la sirène ne retentisse. Alors que l’on imaginait les hommes de Hill se livrer à une partie de conservati­on façon Munster, le remplaçant Luke Cozens tentait un jeu au pied très malvenu pour offrir la dernière munition aux Tarnais. Une ultime cartouche non convertie malgré un pilonnage en règle dans les 22 mètres rouennais sous les yeux d’un public désabusé. Les «Franglais» de Rouen (sur les sept trois-quarts titulaires, cinq étaient anglais, un gallois pour un seul français) ont marché sur Albi. Sorry, good game.

UN AVENIR SOMBRE

Et maintenant ? Quel va être l’avenir de ce club centenaire, qui affichait dès l’été 2017, en quatre par trois dans toute la ville, ses ambitions de remontée ? Le président Alain Roumegoux, tout penaud, affichait son soutien indéfectib­le à son club quelques minutes après le coup de sifflet final. « Que les joueurs et le staff soient assurés que l’on sera derrière eux. Ils pourront compter sur le conseil d’administra­tion. On va continuer à construire, à travailler. Je les remercie pour cette saison qui fut loin d’être évidente à gérer. » Derrière la façade encore optimiste, les coulisses pleurent et beaucoup se demandent comment le SCA pourra se relever de ce nouvel échec.

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