MONTPELLIER : LA SEPTIÈME GLORIEUSE
MONTPELLIER - TOULOUSE : 15 - 12 MONTPELLIER A EMPOCHÉ SON SEPTIÈME TITRE DANS LA DOULEUR. LE STADE TOULOUSAIN A ÉTÉ FRAGILISÉ EN FIN DE PARTIE PAR UN CARTON JAUNE.
Après les sacres de 2007, 2009, 2013, 2014, 2015 et 2017, Montpellier a ajouté une nouvelle ligne à son immense palmarès. Dans cette finale occitane et inédite, le premier de la phase de classement est devenu le numéro un national. Les Héraultaises ont ainsi remporté leur septième titre majeur, mais elles ont tout de même eu de sacrées sueurs face à un Stade toulousain qui pendant plus d’une heure de jeu a fait figure de champion de France. Ce dernier a fait preuve pendant la première période d’une sacrée pertinence sur le plan tactique. Avec l’aide du vent, les stadistes ont eu la maîtrise du débat face à des Héraultaises en souffrance dans l’alignement et quelquefois mises sous pression en mêlée. De sa mainmise sur la rencontre, le Stade toulousain l’a bonifiée par la botte fructueuse de Camille Boudaud, la Rochelaise d’origine, a apporté un joli capital à sa formation (9-0) au changement de côté.
TOULOUSE : LE CARTON JAUNE FATAL
À la reprise et face au vent, le Stade toulousain a accentué sa pression face à une formation montpelliéraine pas forcément à l’aise dans ses crampons. Les Héraultaises ont finalement pris l’initiative de cette finale après la réalisation de sa centre Fantine Baccichet au relais d’une percée de Morgane Peyronnet cinq minutes avant l’heure de jeu. Une fois que les Héraultaises ont inauguré le tableau d’affichage (7-9), elles ont mis peu plus de volume dans leur jeu. La Toulousaine Camille Boudaud par une quatrième pénalité a apporté un peu de sérénité dans la maison stadiste (12-7). Finalement, le dernier quart d’heure fut à l’avantage du champion de France en titre. De plus, les Toulousaines ont été fragilisées par le carton jaune infligé à la pilier, Laura Ménétrier, à la soixante et unième minute de jeu. « C’est le tournant du match, confiait au terme de la rencontre, la capitaine stadiste, Roxanne Bilon. En infériorité numérique face à une équipe aussi expérimentée que celle de Montpellier, ça ne pardonne pas. » À dix minutes du terme, Montpellier s’est procuré une balle de match que la centre Marie Vanthournout a bonifiée en pointant en bout de ligne. Pour la première fois de la rencontre, Montpellier s’offrait la faveur du tableau d’affichage (15-12). Un score qui scellait le sort de cette finale 2018. Montpellier a eu chaud même très chaud. Dans la souffrance, ce titre était vraiment apprécié par la remplaçante, Mathilde Connil « La force de ce groupe, c’est le collectif. Nous avons douté longuement. Mais nous savions que tôt ou tard, le match pouvait basculer. Nous avons l’expérience des finales. L’expérience a ainsi fait la différence en fin de rencontre. » Dans les rangs stadistes, des larmes ont coulé après le coup de sifflet final. La frustration était légitime pour la centre Camille Boudaud. « La saison que nous venons d’achever est merveilleuse.
L’année prochaine, on va tout faire pour rejouer une finale et cette fois la gagner. Sincèrement cette saison 2018 est vraiment magnifique. Nous avons vécu des moments forts. Il y a une semaine, nous sommes allées chercher la qualification à Lille. La mise en place de cette finale fut également inoubliable. Pendant soixante-dix minutes, nous étions championnes de France. Malheureusement, il y a eu dix minutes de trop. Ce match va nous faire grandir. » Les Toulousaines ont ainsi lancé la saison 2019.