Midi Olympique

« Quelque chose d’une grande équipe »

- Propos recueillis en Afrique du Sud par Ken BORLAND

Les Bulls des De Jaeger, Kriel et Pollard ont renoué avec le succès en battant les Sharks (39-33), cinq essais à trois, après quatreving­ts minutes jouées sur un rythme fou. Leur entraîneur néo-zélandais s’est confié.

Vous devez être heureux de ce succès qui vous amène à la troisième place de conférence…

Oui, mais nous avions emmagasiné de la confiance après notre match contre les Highlander­s, même si nous n’avons pas réussi à les battre. Mais nous avions été déçus par notre match contre les Stormers. Mais ce soir, dès le début, nous avons mis notre empreinte sur le match. Je reconnais que nous avons offert deux essais faciles à l’adversaire et que nous avons laissé quelques points en route mais j’ai beaucoup apprécié l’attitude de mes joueurs.

Êtes-vous satisfait d’avoir pris l’avantage en mêlée ?

Nous avons été très bons dans ce secteur depuis le début de la saison, ce qui correspond à la tradition locale. Nous avons de jeunes joueurs dans le cinq de devant et ils ont offert des coups-francs à l’adversaire pour s’être engagés trop tôt. C’était bien joué de la part des Sharks sur le plan tactique et technique.

Êtes-vous préoccupé par le fait que, malgré le succès, vous terminez avec un différenti­el de pénalités défavorabl­e ?

Ces pénalités sont venus de la façon dont nous avons défendu. Nous ne voulions pas être sur nos talons, nous voulions être les plus forts sur les impacts. Nous voulions être capables de les contrer sur leur point fort, à savoir les passes après contact, en les mettant à terre le plus vite possible. Après, chaque arbitre a sa propre façon de juger les hors-jeu.

C’est donc la défense qui fut la clé de ce succès ?

Nous les avons bien embrouillé­s et nous avons sauvé quelques coups. Les Sharks sont une équipe de « momentum ». Si vous arrivez à les contrer là-dessus, ils deviennent moins forts. Ils ont moins d’options. Ils sont rapides, certes, mais il devient assez facile de défendre contre eux.

Que penser de vos intentions offensives ?

Oui, il y avait quelque chose d’une grande équipe dans nos attaques. Nous sommes bons en général sur les extérieurs et nous nous améliorons au milieu de terrain. Ceci dit, nous avons été désordonné­s juste avant la pause. Mais j’ai apprécié l’urgence avec laquelle nous avons construit nos actions, c’est ça qui va toujours vous donner des opportunit­és. C’était aussi une tactique délibérée que de jouer au pied vers l’aile gauche et nous avons été récompensé­s de ça.

Après avoir mené 12-0 puis 22-17 à la mi-temps vous avez vu vos adversaire­s revenir à 23-22 pour eux à la 51e. Comment votre équipe a-telle pu retrouver assez de maîtrise pour repartir de l’avant ?

Ce que j’aime dans cette équipe, c’est son mélange de caractère et de calme.

Nous sommes désormais capable de prendre le jeu à notre compte au lieu d’être une équipe obnubilée par le tableau d’affichage comme par le passé.

Vous voilà à égalité de points avec les Jaguares que vous allez visiter. Quelle sera l’importance de ce match ?

Cette conférence va se jouer sur un fil. Et tout se jouera peut-être sur les blessures. On a l’impression que les Jaguares sont plus à l’aise à l’extérieur que chez eux. Mais ils sont plus consistant­s que par le passé. Ils ont rajouté quelques ingrédient­s à leur jeu. J’ai déjà passé une matinée à disséquer leur jeu et j’ai noté des choses.

Comment allez-vous vous organiser pour ce déplacemen­t en Argentine avant de revenir en Afrique du Sud la semaine suivante ?

Nous allons nous entraîner ici, à Pretoria, pendant deux jours avant d’aterrir là-bas mercredi. C’est un défi logistique et mon expérience me dit que nous allons perdre quelques affaires en route. Voyager à Buenos Aires est toujours trépidant, alors nous ne comptons pas nous entraîner beaucoup là-bas.

Avez-vous des blessés à déplorer ?

Lizo Gqoboka est touché à un orteil. Nous pourrions aussi avoir des problèmes au poste de pilier gauche avec la suspension de Pierre Schoeman et nous pourrions nous faire prêter un joueur puisque la

Ligue celte est terminée (des joueurs des Cheetahs et des Southern Kings sont libres, N.D.L.R.). De plus, notre deuxième ligne Lood De Jaeger est touché à un muscle pectoral et doit passer des radios. Cela me poserait un problème de le perdre parce qu’il est en très grande forme en ce moment. ■

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