Le Midol à la lettre

Valeurs

Le rugby professionnel : véritable marché de dupes pour les jeunes ! Que sont devenues les valeurs du rugby ? Les amoureux du rugby, qui adulaient ce sport pour ce qu’il représente au niveau du jeu et de l’esprit ne s’y retrouvent plus. On n’a jamais tant constaté la souffrance des jeunes joueurs issus des centres de formation qui ont pour seule perspective d’attendre le bon vouloir des clubs pour prétendre à un minimum de jeu. Et de quelle manière ! Ils vivent régulièrement un isolement total, sans explication de la part des coachs et du staff en général. À l’occasion, on leur fait le cadeau de jouer des matchs pour lesquels il faut préserver les cadres ; ils font rarement un bon match (on s’étonne) ou se blessent mais ils ont eu le privilège d’être titulaires… Ces blessures qui maintenant font partie intégrante de ce jeu, quand allons-nous prendre les mesures nécessaires pour éviter la catastrophe ! Changer ce jeu qui est devenu stérile, où le contact pour ne pas dire la violence a laissé place à ce sport d’évitement qui permettait aux joueurs de se révéler. Pour autant, ce choix de jeu impose du « lourd », on va donc chercher cette masse musculaire et laisser sur le carreau un grand nombre de joueurs. Doiton considérer que signer un contrat se limite à s’entraîner ? En pleine crise du chômage, quelle entreprise peut se permettre aujourd’hui de payer ses salariés sans les faire travailler ? C’est affiché ouvertement, et on ne trouve rien à dire. Quel gâchis à la fois sur le plan personnel et sur le plan financier, en sachant que l’équité qui devrait s’imposer sur le plan salarial est loin d’être respectée. Mais ce sont les valeurs du rugby… Le nombre de licenciés chez les jeunes a diminué, on ne va pas s’étonner ! Les risques de blessures, le manque de considération, une forme de harcèlement moral prennent le pas sur tout ce qui représentait le plaisir de jouer au rugby et de partager toute la générosité qui était l’âme de ce sport. Le rugby, école de la vie ? Ce qui est sûr, c’est que le combat qui est mené n’est pas sur le terrain.