LABIT : « IL AURAI ÉTÉ TERRIBLE QUE LA SAISON SE TERMINE AINSI »
RACING TOUJOURS HANTÉ PAR SA DÉFAITE EN FINALE DE CHAMPIONS CUP, LE RACING 92 SE PRÉPARE COMME IL LE PEUT À AFFRONTER TOULOUSE OU CASTRES, EN DEMI-FINALE DU TOP 14..
Moins d’une semaine après la défaite en finale de Champions Cup face au Leinster (15-12), le Racing, qui avait fait de la coupe d’Europe son objectif prioritaire, tente tant bien que mal de passer à autre chose. En préambule, l’entraîneur des trois-quarts franciliens Laurent Labit confie : « On est tombé, il faut se relever. Dans notre malheur, nous avons la chance de pouvoir remonter en selle très rapidement, dans la mesure où la demi-finale frappe d’ores et déjà à notre porte. Franchement, il aurait été terrible que la saison se termine de cette façon. » Laissés au repos au lendemain et au surlendemain de l’échec de Bilbao, les Racingmen ont retrouvé les terrains d’entraînement du Plessis-Robinson mardi après-midi. « Les jours ayant suivi la finale européenne ont vraiment été difficiles pour tout le monde, poursuit Labit. Beaucoup plus qu’après la finale 2016 (9-21 contre les Saracens) puisque nous avons tous conscience d’avoir échoué d’un rie,n cette fois-ci. Jusqu’à quinze jours de la finale, on pensait que tout était réuni pour que nous soyons champions. Puis on a perdu Max (Machenaud), Dan (Carter) et enfin Pat (Lambie).» Touchés, blessés meurtris, les Racingmen assurent aujourd’hui avoir tourné la page. Laurent Labit poursuit : « Les joueurs ont pris conscience qu’il reste un titre à décerner et voudront évacuer leur frustration à Lyon. Ils sont à quatre-vingts minutes d’une finale. Et ce genre de rendez-vous compte, dans une carrière… »
ET SI DAMBIELLE S’INVITAIT EN PHASES FINALES ?
Dans les Hauts-de-Seine, la semaine écoulée a consisté à panser les plaies et rassurer les joueurs les plus marqués par les évènements de Bilbao. Teddy Thomas, d’abord. À ce sujet, Laurent Labit explique : « J’ai longuement parlé avec Teddy, au soir du match et le lendemain. Sur le terrain, il a tout de suite compris qu’il avait réalisé le mauvais choix. Sur cette dernière action, au lieu de partir sur la gauche dans le sens du jeu, il repart sur la droite. À cet instant, il remarque que les joueurs sortent de l’alignement et pourrait voir son coup de pied contré. Quand il arrive sur le bord de touche, au lieu de faire un crochet intérieur, il repart sur l’aile. C’est une très mauvaise décision mais Teddy est jeune, il apprend. » Rémi Talès, ensuite : « Talo était déçu, effondré. Il ne pensait pas jouer, puis il est passé sur le banc de touche avant de disputer la finale de Champions Cup dans son intégralité. La gestion de la fin de match, qui nous a totalement échappé, lui incombe à lui et Teddy (Iribaren). Il était donc très déçu de sa fin de match, oui. Mais c’est un joueur d’expérience et il va se relever. » Démarrera-t-il à Lyon ? C’est ce qu’on aurait pu croire au crépuscule de la Champions Cup, tant l’élongation dont souffrait Dan Carter ne laissait que peu de place à l’équivoque. Et puis : « Il n’y a pas eu beaucoup de bonnes nouvelles ces derniers jours mais lundi matin, le doc nous a dit être confiants pour Donnacha Ryan (épaule) et Dan Carter (élongation de la cuisse). La balle est désormais dans notre camp : prend-on le risque de les aligner dès la demi-finale ? Attend-on une hypothétique finale ? On verra… » Si Carter était jugé prêt, il serait titularisé à Lyon. Dans le cas contraire, Rémi Talès démarrerait la demi-finale, laissant Benjamin Dambielle prendre place sur le banc de touche. Pour mémoire, Dambielle pensait pourtant avoir disputé le dernier match de sa carrière professionnelle à Vannes, il y a quinze jours. Labit, encore : « Dambie a réalisé un excellent match en Bretagne contre Agen (42-13). Depuis, je lui demande tous les jours s’il est vraiment certain de vouloir arrêter, s’il ne se sent pas capable de faire au moins un an de plus… Je le sens libéré de toute forme de pression, simplement décidé à prendre du plaisir sur le terrain. Il pourrait être, pour nous, la très bonne surprise de la fin de saison. » Ce week-end, les Racingmen seront tous au repos. Ils reprendront le chemin de l’entraînement lundi matin, passeront trois jours et demi dans leurs locaux du Plessis-Robinson avant de rejoindre Lyon jeudi après-midi. Ils y affronteront Toulouse ou Castres deux jours plus tard, à 16 h 45.