Un exploit, forcément !
Le taux d’adrénaline va monter d’un bon cran. Avec neuf longueurs d’avance, Castanet-Tolosan est aux portes d’un exploit retentissant. Inversement, si Mâcon parvient à combler ce handicap né d’une dernière réalisation en toute fin de rencontre, ce sera au prix d’un effort de concentration « dès le coup d’envoi », précise Roger Ripol. Le technicien, associé jusqu’à la fin du présent exercice à Julien Lestang, se veut rassurant : « Nous n’avons pas perdu confiance, nous avons juste commis des erreurs défensives. Le groupe est conscient de son potentiel, de ce dont il est capable comme de ses limites. » Sur les bords du Canal du Midi, Éric San Vicente réfute l’image du « matelas » dont le gonflage équivaut à la distance de sécurité : « Il ne s’agit pas de se déplacer dans le but de préserver un avantage en nous cantonnant exclusivement sur un registre défensif. Mâcon était favori avant le match aller et le demeure. D’ailleurs, à quelques secondes près, un score de 22 à 20 aurait correspondu à un simple succès d’estime. Si nous voulons éliminer le leader de la poule 4, il faudra marquer des essais. La problématique sera de réitérer une performance d’envergure à une semaine d’intervalle seulement », explique celui qui s’appuie aussi bien sur l’expérience de Jean-Louis Bouladou que sur celle de Thierry Fossat, expert de la préparation psychologique. Coup de projecteur bien mérité en direction de Durbesson, un des nombreux adeptes du jeu rapide qui a fait la réputation de bon nombre de clubs haut-garonnais. Côté bourguignon, la reconduction à l’identique du groupe aligné dimanche est une hypothèse des plus plausibles.
e match retour s’annonce périlleux. Les Nantais, vainqueurs à l’aller sur le score de 37 à 27, devront s’accrocher pour conserver leur avance : « Il nous faudra impérativement gagner sans nous soucier de cette
avance, explique l’entraîneur ligérien Pierrick
Moison. Le match aller a été très intéressant. Il y a eu une belle intensité de part et d’autre et un état d’esprit irréprochable. Nous savons que ce sera dur mais nous essaierons de miser sur nos qualités offensives pour réussir ce pari. Pour nous, ces phases finales ne sont que du bonus. Notre objectif de début de saison était d’atteindre la qualification et d’accéder aux quarts de finale. Nous sommes donc toujours en course. » Du côté du RC Nîmes Gard aussi, on piaffe d’impatience. Le manager Michel Bérard attend
beaucoup de ce match retour : « Nous aurions pu nous imposer à Nantes. Mais nous avons commis trop de fautes individuelles et collectives. Nos adversaires ont été plus opportunistes. Le Stade nantais est une belle équipe, très réaliste. Pour ce match retour, il nous faudra au moins marquer onze points de plus. Notre objectif est d’atteindre les quarts. Mais eux aussi ont des objectifs. Il faudra donc rapidement remonter le score et nous mettre en position favorable. Ce sera une véritable partie d’échec. » Alors ? Qui de Nîmes ou de Nantes se mettra en quarts ? À ce stade, les représentants de la Loire-Atlantique ont un temps d’avance, mais les Gardois n’ont sans doute pas dit leur dernier mot. Gare aux Crocodiles !