CHANGEMENT D’ÈRE
MERCREDI EN FIN DE JOURNÉE, LE STADE FRANÇAIS A CONFIRMÉ SES NOUVELLES AMBITIONS. OUTRE L’OFFICIALISATION DE LA SIGNATURE DE YOANN MAESTRI POUR QUATRE ANS, LE CLUB DE LA CAPITALE A CLAIREMENT AFFIRMÉ SA VOLONTÉ DE SE REPOSITIONNER SUR LE DEVANT DE LA SCÈNE.
Du jamais vu à Paris. Le show orchestré mercredi soir par la nouvelle équipe dirigeante du Stade français avait quelque chose d’inédit. Hans-Peter Wild a voulu frapper fort sur le plan du symbole. D’abord, en organisant cette grande présentation des nouvelles ambitions ce 16 mai 2018, vingt ans jour pour jour après le premier titre de champion de France de l’ère Guazzini. Ensuite, en conviant une pléiade d’anciens joueurs (Moscato, Moni, Dominici, Comba, Chaffardon, Gomez…) ayant marqué cette épopée. Concert, film retraçant l’histoire du club, discours sur les nouvelles ambitions, les 2 500 invités de Jean-Bouin n’ont pas été déçus.
Mais surtout, c’est sur le terrain du recrutement que le club de la capitale a voulu marquer les esprits. La signature de Yoann Maestri pour quatre saisons (l’indemnité versée à La Rochelle est estimée à 500 000 €) n’était plus qu’un secret de Polichinelle, mais l’officialisation de son arrivée par le président Hubert Patricot a confirmé les nouveaux désirs du Stade français. Un exemple parmi d’autres. En effet, la confirmation de la signature du Toulousain Gaël Fickou ne devrait plus tarder non
plus. « Gaël Fickou est un excellent joueur, il a un barrage à disputer avec son club et nous souhaitons
bonne chance au Stade toulousain », a commenté Patricot lorsqu’il a été interrogé sur le sujet. La volonté des dirigeants parisiens est clairement de faire les choses dans l’ordre. Une fois la saison de Fickou achevée, son arrivée dès la saison prochaine sera officialisée (le joueur est d’accord avec la proposition du club parisien). Ce recrutement s’inscrit dans la droite lignée des nouvelles ambitions du club. Pour racheter la dernière année de contrat du joueur, le propriétaire Hans-Peter Wild n’a pas été effrayé à l’instant de verser près de 850 000 € au Stade toulousain.
MALCOLM MARX ET JULIAN SAVÉA DANS LE VISEUR
Le casting du recrutement a franchement de la gueule. L’international argentin Nicolas Sanchez (62 sélections) arrivera en décembre 2018 (après les Four-Nations) pour quatre saisons. Surtout, le Stade français se projette déjà pour l’après Coupe du monde au Japon. Deux joueurs sont particulièrement visés. Des contacts ont été établis avec le talonneur international sud-africain Malcolm Marx sous contrat avec sa Fédération jusqu’en 2019. Âgée seulement de 23 ans, la nouvelle star des Springboks compte déjà 14 sélections. Son recrutement serait un grand coup pour le Stade français.Tout comme celui de l’ailier néo-zélandais Julian Savea (54 sélections) que les dirigeants stadistes tentent également de séduire.
Évidemment, les mauvaises langues diront que le recrutement en direction de stars étrangères ne colle pas au projet porté par Hans-Peter Wild orienté sur la formation française. Sauf que. Les arrivées de Kilan Hamdaoui, Julien Delbouis ou encore Alex Arrate sont autant d’exemples de la volonté stadiste de renforcer l’identité française. Dans cette perspective, Pascal Papé, responsable du centre de formation, est en passe de tisser un maillage important sur la région parisienne en signant de nombreuses conventions, dont une avec Massy, un club réputé pour la qualité de sa formation et évoluant aujourd’hui en Pro D2. En marge de ce rendezvous, le club a également annoncé l’arrivée de nouveaux partenaires dont La Compagnie du Lit qui s’affichera sur la poitrine du maillot de la saison et l’ouverture d’une boutique au sein du stade JeanBouin avant les fêtes de fin d’année. Bref, le Stade français, après avoir vécu sous oxygène ces dernières semaines, semble retrouver des couleurs. Il restera à Heyneke Meyer et son futur staff, qui n’a pas été dévoilé officiellement, de matérialiser ce renouveau sur le terrain.