De vrais quarts de finale ?
Le calendrier surchargé et la volonté de récompenser les meilleures équipes de la saison régulière ont poussé la Ligue nationale de rugby à raccourcir les phases finales sur trois dates (barrages, demi-finales, finale) pour créer une version rapide de ce qui a fait le sel du championnat de France pendant des décennies. Le week-end des demi-finales, qui se joue maintenant dans un seul et même stade, est un véritable succès, devenu un rendez-vous majeur de la saison. Néanmoins, les supporters paraissent toujours attachés aux matchs décisifs. Le match de barrage d’accession au Top 14 entre Grenoble et Oyonnax en est la preuve. Se pose ainsi la question d’un retour de véritables quarts de finale. Une formule qui ne rajouterait pas de date au calendrier mais mobiliserait huit équipes au lieu de six actuellement. Concrètement, cette saison, les formations de La Rochelle et Pau auraient fait partie du tableau final. Dans cette configuration, les quatre formations les mieux classées à l’issue de la phase préliminaire recevraient en quarts. On imagine sans mal, la liesse qui entourerait ces rencontres et nul doute que les présidents du Top 14 verraient là une belle occasion supplémentaire de faire le plein en termes de billetterie, d’hospitalités et de merchandising… À quelques années d’un Mondial français en 2023 où le rugby hexagonal jouera sa crédibilité populaire, l’idée ne paraît si saugrenue, ni tellement éloignée d’un objectif commun tout trouvé entre Ligue et Fédération.
Ajoutez à cela que le 13e du Top 14 joue lui aussi un match couperet face au finaliste de Pro D2 et c’est au total neuf équipes qui seraient encore sur le pont après la 26e et dernière journée, histoire de prolonger un peu le plaisir et de mobiliser plus de supporters sur des matchs à suspens. Enfin, la lutte pour la qualification européenne (offerte aux six premiers du classement) permettrait de garder la même intensité dans la course aux premières places.