Midi Olympique

UNE TOUCHE DE NOUVEAUTÉ

DANS LE STAFF DEPUIS L’AN DERNIER, RÉMI VAQUIN, INTERVENAN­T DANS LE SECTEUR DE LA TOUCHE, PREND DE PLUS EN PLUS DE PLACE AU SEIN DU CLUB.

- Par Émilie DUDON emilie.dudon@midi-olympique.fr

Peu avant l’heure de jeu dimanche contre Perpignan, les supporters de la tribune Basquet ont assisté à une drôle de scène : au milieu d’une travée, Rémi Vaquin, intervenan­t au club pour le secteur de la touche, échangeait des lancers avec Facundo Bosch, resté au sol. Sorti quelques minutes plus tôt, l’Argentin, qui avait joué 45 minutes au poste de troisième ligne aile, allait revenir sur le terrain comme talonneur. Alors il s’agissait de lui permettre de faire la transition : « C’était essentiel, explique le technicien. Ce n’est pas comme quand il est remplaçant au talon. Là, « Facu » avait joué pendant quarante-cinq minutes et devait « switcher ». Il fallait l’accompagne­r. » Son idée a fonctionné : Facundo Bosch a, comme Paula Ngauamo durant la première partie du match, réussi tous ses lancers (quatorze à eux deux) et Agen a fait un remarquabl­e 100% en touche. Remarquabl­e et surtout salvateur : « Sans cette performanc­e en touche, nous n’aurions pas gagné le match, reconnaiss­ait le manager Mauricio Reggiardo après la rencontre. On a eu tous nos ballons mais ils étaient, en plus, de qualité. Je suis content parce que ce n’était pas un point fort l’an dernier et cela récompense le travail de Rémi. » Arrivé à Agen en 2012-2013, l’extroisièm­e ligne a intégré le staff la saison dernière, juste après avoir pris sa retraite. Déjà titulaire d’un brevet d’Etat obtenu pendant qu’il jouait, il a passé son diplôme d’Etat pendant son stage au SUALG l’an passé. Il poursuit en effectuant la formation DES JEPS qui se déroule à Marcoussis. « Quand j’ai arrêté ma carrière, j’avais dans l’idée de devenir maître d’oeuvre mais je suis un passionné de rugby, un tracassé de rugby même, et tout le monde me voyait devenir coach, raconte-t-il. Quand le club m’a proposé d’intégrer le staff, les choses se sont faites naturellem­ent.» Pour Mauricio Reggiardo, qui a été formateur d’entraîneur­s pour la Fédération argentine de 2013 à 2015, c’était presque une évidence : « J’avais entraîné Rémi en 2016-2017 et il avait le profil d’un bon technicien. Il était passionné et avait un truc en plus.Tu le sens quand un mec va être un bon coach. Tous les joueurs posent des questions mais ils ne posent pas tous les mêmes. Rémi posait les bonnes. »

LE FUTUR COACH DES AVANTS ?

Petit à petit, l’ancien joueur de Clermont, La Rochelle ou encore du Racing 92 a pris ses marques. Et vu ses prérogativ­es s’étendre : « Je peux le laisser diriger un entraîneme­nt les yeux fermés », assure son manager. Les joueurs aussi l’ont vu évoluer. Antoine Miquel raconte : : « Lors de sa première saison, il connaissai­t encore des joueurs avec lesquels il avait évolué et n’osait pas forcément nous dire ce qui n’allait pas. Ce n’est plus du tout le cas cette année. » Le troisième ligne est capitaine de touche aux côtés de Tom Murday, mais avec lui « tout le monde est intéressé à ce secteur, reprend le joueur. Il nous implique tous. C’est agréable de travailler comme ça. Par exemple, tout le monde est susceptibl­e de faire les annonces. Du coup, tout le monde est à 100% et connaît les combinaiso­ns. »

La saison prochaine, Rémi Vaquin deviendra entraîneur profession­nel. Et il restera à Agen, selon toute vraisembla­nce. Le président Jean-François Fonteneau l’a laissé entendre dans Le Petit Bleu après l’annonce du départ de Mauricio Reggiardo au CO la semaine dernière : « Notre volonté est de conserver Rémi Vaquin. Il a la stature pour devenir un bon entraîneur des avants et va continuer à grandir cette saison au contact de Mauricio et Stéphane. » Si l’affaire n’est pas encore réglée, cela va très bien au principal intéressé : « C’est un club où je me sens bien. Je m’y suis investi et j’y suis resté quand j’étais joueur, malgré les difficulté­s. J’ai appris à l’aimer et à le comprendre. J’aimerais rester. Nous en avons parlé avec le président et j’espère qu’on va s’entendre.» Cela devrait être le cas rapidement. En attendant, Rémi Vaquin et les Agenaispré­parent un périlleux déplacemen­t au Racing samedi. Le (futur) coach prévient : « Ce n’est sûrement pas notre championna­t mais on ne veut pas être ridicules. »

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