Midi Olympique

DE SI BEAUX SYMBOLES

- Par Philippe ALARY

Là, oui, on pourra parler d’exploit… » S’il ne fait pas la fine bouche, loin s’en faut même, au regard de cette entrée en matière dont Nîmes a fait les frais, Victor Labat estime tout de même que la barre monte d’un cran supplément­aire. Au moins. Et ce via la venue du poids lourd immatricul­é « 26 » sur les bords de la Lèze. Hé oui, même s’il en a vu d’autres (Vannes, aujourd’hui unique tête de pont profession­nelle de la Bretagne, était dans la poule du promu haut-garonnais en 2014-2015), il est clair que le Valence-Romans Drôme Rugby en impose un « max’». Aux yeux des anciens qui n’ont pas oublié le souvenir des héros de 1977 et 1978 (à cette époque, chacun volait de ses propres ailes, le damier noir et blanc figurant par exemple sur celles des riverains de l’Isère alors que le regretté Élie Cester était la figure de proue du pack valentinoi­s), mais surtout, histoire de comparer ce qui est comparable. Et ce, aux yeux de tous ceux qui ont vu, via les caméras de L’Équipe 21, les protégés de Johann Authier bousculer sans ménagement le CS BourgoinJa­llieu, par un vendredi pluvieux de janvier 2018. « Cette équipe drômoise est épaisse, compacte. Elle devrait, au même titre que Narbonne, rester aux premières loges de la poule », poursuit le colistier de Damien Denechaud. Un tandem appelé à coacher pour la deuxième année consécutiv­e, l’ancien pilier gauche ayant, faut-il le rappeler, succédé à Jocelyn… Authier (cela ne s’invente pas) à la fin de l’exercice 2016-2017. Son homonyme passé par Oyonnax avec le succès que l’on sait est partagé entre méfiance et impatience : « Tout le monde a hâte de démarrer, ce que les autres équipes ont fait. » Lequel départ s’effectuera avec prudence : « Ce championna­t ne sera pas facile, toutes les équipes nous amèneront à élever notre niveau de jeu », renchérit celui aux côtés duquel on retrouvera Jean-François Coux, Grégory Tournayre et autres Scott Newlands.

CHANGER DE STATUT

L es passionnés, les vrais de vrais, ne le savent que trop bien : un « grand » tombe parfois de haut s’il ne prend pas en considérat­ion son adversaire. Romans avait battu le Stade Toulousain champion de France en titre (1985-1986) et Valence, porté par la botte euphorique de Richard Mapuhi, avait fait bien des misères à Toulon grosso modo à la même époque. « Le projet de match consiste à ne pas commettre de fautes, à ne pas accumuler de déchet, c’est à ce prix que nous passerons du statut d’équipe à réactions épisodique­s, ponctuelle­s si vous préférez, à celui d’équipe capable d’assurer une certaine continuité », conclut Victor Labat, estimant pour l’heure l’US Saint-Sulpice dans les temps de passage.

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