INQUIÉTUDES EN TOUT GENRE
ENTRE LES BLESSÉS ET LES SUSPENDUS, LE XV DE FRANCE COMPTE DÉJÀ NOMBRE D’ABSENTS CET AUTOMNE, POUR ACCUEILLIR BOKS ET PUMAS.
Les Bleus n’ont pas encore effectué le moindre entraînement collectif que les absents, possibles, probables ou certains (rayez la mention inutile) se comptent à la pelle. Entre les blessés (Camara, Dulin, Machenaud, Tauleigne, Trinh-Duc, Ollivon, Jedrasiak), les actuels suspendus (Le Roux, Bastareaud) et un capitaine quelque peu malmené par la concurrence en club (Guirado), les difficultés pour Jacques Brunel pour composer son futur groupe s’amoncellent… à presque trois mois du premier match ! Pour les forfaits sur blessure, il n’y peut rien et doit seulement patienter. Ce qui le préoccupe prioritairement, c’est la durée des suspensions de Bernard Le Roux (l’une des rares satisfactions de la dernière tournée en Nouvelle-Zélande) et de Mathieu Bastareaud (capitaine intérimaire). Le Racingman a écopé mercredi dernier de sept semaines de suspension, pour un plaquage dangereux sur le Clermontois Wesley Fofana. Il ne sera requalifié que le 29 octobre, date à laquelle les Bleus entameront leur préparation des tests de novembre au CNR. Brunel peut-il le sélectionner alors que le deuxième — troisième ligne n’aura plus joué d’ici là ? « On va avoir un cas de
conscience », glissait, dubitatif, Jacques Brunel à nos confrères de RMC cette semaine. D’autant que Le Roux n’est pas le seul dossier épineux du même genre.
Pour Mathieu Bastareaud, la sanction sera connue mercredi. Elle pourrait être plus lourde. Le Toulonnais, exclu pour un coup de poing dans la zone du visage sur Christophe Samson lors du dernier Toulon — Castres, risque jusqu’à dix semaines de suspension selon un membre de la commission de discipline. Le joueur a prévu de s’y rendre pour se défendre en personne. « Bien sûr que ça m’inquiète parce que l’action est spectaculaire et tout le monde l’a vue. Une sanction est méritée. J’espère qu’elle ne le privera pas des matchs de novembre », argumentait le sélectionneur.
Brunel se rendra par ailleurs en début de semaine à Toulon pour résoudre une ultime équation : Guilhem Guirado. Le talonneur et capitaine des Bleus n’effectue pas un début de saison tonitruant. Il doit faire face à la concurrence accrue d’Anthony Etrillard, à qui Patrice Collazo offre de plus en plus de temps de jeu et qui l’a déjà titularisé à deux reprises. Guirado ne porte plus le brassard au RCT, avec qui il est en fin de contrat et dont les discussions pour une éventuelle prolongation de contrat n’avancent pas. Le joueur a bénéficié d’une véritable intersaison — Brunel l’avait laissé en France pour le périple néo-zélandais — mais comme Toulon, Guirado peine à se mettre en route. Il n’est pas question dans l’esprit du staff des Bleus de remettre en cause son statut chez les Bleus. Mais Brunel devrait profiter de son voyage dans le Var pour plaider sa cause.