Midi Olympique

AVEC INSISTANCE

IMPRÉCIS EN PREMIÈRE PÉRIODE, LES ROCHELAIS ONT REDRESSÉ LA BARRE APRÈS LA PAUSE. LES JAUNE ET NOIR ONT TOUTEFOIS CONSCIENCE QU’ILS DEVRONT ÊTRE PLUS PROPRES CONTRE LYON, SAMEDI PROCHAIN.

- Par Arnaud BÉBIEN

Après les quatre essais en vingt-neuf minutes de Toulouse pour venir mourir proche du bonus défensif (33-26), les Rochelais en ont, dimanche, infligé quatre en vingt-quatre minutes à Perpignan. Une victoire 37 à 10, acquise en fin de match donc, avec cinq essais et un bonus offensif qui a certaineme­nt fait du bien aux têtes après deux déplacemen­ts bredouille­s. Mais il y a des enseigneme­nts et des récurrence­s certaines. L’équipe maritime est toujours à réaction. Il lui faut du temps pour se lancer. C’est en effet à partir de la 50e minute que les hommes de Xavier Garbajosa et Grégory Patat sont parvenus à faire céder le rideau défensif de l’Usap. S’ils ont réussi, c’est qu’ils ont insisté et forcément dû mieux ajuster leurs gestes. À la mi-temps (10 à 3), c’est d’ailleurs ce que Garbajosa et Patat glissaient à leurs joueurs. « Perpignan était dans le rétroviseu­r, il fallait continuer à mettre de l’envie », soulignait Garba.

Sans trembler, le Stade rochelais a donc gardé la même ligne. « On a eu du déchet en première période où on a tenté des offloads qui ne sont pas passés. Mais on y a cru, on sait que c’est notre projet de jeu. On a eu des ballons compliqués. On a fait ce qu’il fallait sur la seconde période. On a toujours un peu de mal à se trouver cette saison mais on n’a rien lâché », confiait le deuxième ligne Mathieu Tanguy. Les entrées de l’arrière fidjien Kini Murimuriva­lu et du centre Geoffrey Doumayrou, notamment, ont aussi fait du bien. « Les remplaçant­s ont été beaucoup plus pragmatiqu­es, ont attaqué de suite la ligne d’avantage et ont généré des espaces plus conséquent­s pour les autres », soulignait Garbajosa.

ENVIE DE BALLONS

Perturbant la défense catalane par ses attaques tranchante­s dans l’axe, l’internatio­nal fidjien Kini Murimuriva­lu, pas vu depuis la saison dernière à Deflandre, n’aura mis que deux minutes pour trouver la faille, avant Doumayrou et deux autres essais. L’essentiel était acquis. « J’avais envie d’avoir des ballons, Kini aussi, expliquait de son côté Geoffrey Doumayrou. J’essaye d’apporter quelque chose, il fallait emballer le match. Ça peut provoquer des brèches, j’ai couru un peu partout. Ça ne peut pas être moins bien qu’avant, ça ne peut être que bénéfique. C’est notre philosophi­e de jeu. »

Des leçons, Xavier Garbajosa a pu en tirer. Le coach des arrières retenait « l’initiative, les ambitions, l’audace malheureus­ement conclue par des passes manquées, des petites scories, des en-avants ». Avant un rendez-vous majeur samedi avec la venue de Lyon, il reste encore du travail en conquête. « En touche, on a un peu balbutié nos lancements, nos zones de sauts. Quand on sait que la touche est une formidable rampe de lancement pour le jeu des trois-quarts, c’est toujours difficile de ne pas avoir de ballon. Et c’est un ballon rendu à l’adversaire. On a concédé beaucoup de ballons de turn-overs, ça ne nous a pas mis en confiance. » Lyon donc était déjà sur les langues rochelaise­s. « Si on fait autant de déchet, on passera à la trappe, concluait Geoffrey Doumayrou. Il faudra y aller, comme pour Perpignan, avec des intentions et être beaucoup plus propre. »

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Photo Icon Sport Une nouvelle fois dans ce Top 14, l’équipe rochelaise a mis du temps à se mettre dans le match avant de dérouler. L’entrée notamment de Kini Murimuriva­lu a changé le cours de la partie.

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