Midi Olympique

FAUTE DE MIEUX

L’INDISCIPLI­NE ET UNE MÊLÉE EN SOUFFRANCE ONT FINI PAR COÛTER LA VICTOIRE À DES PALOIS POURTANT VOLONTAIRE­S QUI DOIVENT SE CONTENTER D’UN BONUS.

- Par Nicolas AUGOT, envoyé spécial nicolas.augot@midi-olympique.fr

Il a manqué quatre minutes aux Palois pour sortir en héros de cette confrontat­ion et encenser une équipe qui a réalisé son « meilleur match de la saison », selon Simon Mannix. Ses hommes ont toujours mené au tableau d’affichage, compté neuf points d’avance à l’heure de jeu, avant de céder sur un énième ballon porté des Clermontoi­s. Un retourneme­nt de situation presque logique mais tellement frustrant pour des Béarnais longtemps héroïques pour repousser une à une toutes les offensives adverses. Le manager Simon Mannix était le premier à convenir qu’un succès relevait de l’exploit : « Un point de bonus ce n’est pas démérité. Même si nous avions remporté le match à la fin, j’aurais dit honnêtemen­t que c’était un peu un hold up tellement la domination de Clermont a été forte en seconde période. Mais, vu notre état d’esprit et nos efforts, si nous l’emportons à la fin, je n’aurais pas dit non, non plus. » De la déception et de la frustratio­n qui transpirai­ent dans tout le stade à l’image de cette bronca réservée à l’arbitre Thomas Charabas. Il faut bien avouer que les coups de sifflets se sont abattus sur les Palois en seconde période. Une indiscipli­ne chronique ainsi que des choix stratégiqu­es hasardeux avec quelques ballons rendus trop rapidement n’ont jamais permis aux Béarnais de se libérer de la pression grandissan­te des Clermontoi­s.

UNE MÊLÉE VACILLANTE

Les nombreuses fautes, seize au total dont dix en seconde période, ont fini par conduire à l’exclusion temporaire du jeune talonneur Lucas Rey pour les dix dernières minutes. Cette indiscipli­ne a permis aux Clermontoi­s de faire le siège du camp palois, donnant ainsi l’impression d’avoir offert le bâton pour se faire battre selon le pilier Geoffrey Moïse : « Clermont s’est nourri de nos fautes. Elles viennent car nous avons essayé de les attaquer en défense, de vraiment les bouger. On n’a pas eu assez de ballons pour les mettre sous pression en deuxième mi-temps. » Un enthousias­me défensif que les Palois ont eu du mal à canaliser avec la fatigue grandissan­te, à l’image de cette montée en pointe de Watisoni Votu, à l’heure de jeu, pour plaquer Camille Lopez avant que ce dernier ne reçoive le ballon. Le revenant Pierrick Gunther était conscient d’avoir perdu en lucidité sous les coups de boutoir clermontoi­s : « Nous avons voulu mettre trop d’intensité et d’agressivit­é. Du coup, on a fait des fautes bêtes en fin de match et ça nous coûte la victoire. » Une indiscipli­ne qui s’est aussi matérialis­ée en mêlée fermée. Peu à son avantage dans les groupés pénétrants, le huit de devant de la Section a failli dans l’épreuve de force. « La mêlée a été catastroph­ique, poursuivai­t le pilier gauche, On avait ciblé des choses à régler après Grenoble. Nous avions bien travaillé mais il faut se remettre en question pour être prêts la semaine prochaine. » Laurent Bouchet plaidait l’accident : « On ne peut pas passer d’une bonne mêlée à une mauvaise mêlée, ce n’est pas possible. Les joueurs sont les mêmes. Nous avions une très bonne mêlée l’année dernière. Il y a des petits détails à régler, et nous allons trouver des solutions ensemble. » Pour ne plus offrir autant de munitions à leurs adversaire­s.

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