Midi Olympique

ÉQUIPE CHERCHE ESPRIT

DANS LE COUP À LA MI-TEMPS, LE MHR A LÂCHÉ APRÈS LA PAUSE, ENCAISSANT UN CINGLANT 40-3. UN COMPORTEME­NT COLLECTIF QUI INTERROGE ...

- Par Nicolas ZANARDI, envoyé spécial nicolas.zanardi@midi-olympique.fr

Promis, juré, on ne vous servira pas ici le cliché d’une équipe K.-O. debout, malade de son rugby, qui aurait eu du mal à digérer sa défaite surprise en finale du championna­t. Les Montpellié­rains, l’assurent, ils sont passés à autre chose, et ne veulent pas se mettre martel en tête quant à une éventuelle crise de confiance. « La vérité, il faut la chercher dans le contenu de ce match, pas ailleurs, professait le manager Vern Cotter, la voix basse. C’est juste un match de rugby. » « Depuis la finale, on est passé à autre chose, prolongeai­t le capitaine Louis Picamoles. On n’est pas les premiers à connaître ce genre de situation, mais maintenant, on doit trouver des réponses et ne plus connaître ce genre d’humiliatio­n. On ne va pas paniquer, mais il faut vite prendre conscience de certaines choses. » De quelles choses, justement ? On en a bien une petite idée… Voir le MHR complèteme­nt lâcher prise à l’extérieur, sans autre forme d’explicatio­n ? Ce n’est, à vrai dire, pas une nouveauté. La saison dernière déjà, Montpellie­r a récolté quelques roustes mémorables, que ce soit à Bordeaux (47-17), à Paris (31-20), au Racing (26-0), à Brive (29-10) ou même à Agen (31-29). Et on ne parle pas, bien sûr, de la finale contre le CO… Au vrai, il semble tout simplement que, lorsqu’un grain de sable (entendez par là une équipe qui la domine dans l’engagement et l’agressivit­é) vient perturber la machine héraultais­e, celle-ci se grippe instantané­ment. Et déraille.

COTTER : « ON N’A PAS SU FAIRE LES CHOSES COLLECTIVE­MENT »

D’ailleurs, puisqu’il ne faut pas compter sur les joueurs pour mettre des mots sur ce mal qui les ronge, le sacro-saint « body language » diffusé pendant les matchs est là pour l’exprimer. Au vrai, sur la pelouse de Gerland, toutes les attitudes héraultais­es en deuxième période exprimaien­t la lassitude, la résignatio­n. Pour tout dire, même la célébratio­n de l’essai de Van Rensburg en première période ne paraissait ni spontanée, ni naturelle. Difficile de négliger donc de se retrouver face à une équipe incapable de trouver du pétillant, de la cohésion. Une âme et un esprit, quoi ! Ce que Vern Cotter admettait d’ailleurs entre les lignes… « Les gars ont fait des efforts, d’ailleurs beaucoup de visages étaient marqués dans le vestiaire. En revanche, nous n’avons pas su faire les choses assez collective­ment. » Des propos complétés par Picamoles. « Chacun apportera ses propres éléments de réponse… Ce qui est certain, c’est que prendre un 40 à 3 en deuxième mi-temps, ce n’est pas acceptable. » Nul doute, partant de ce constat et de la remise en question qui vont suivre, que le MHR prépondra bien présent face à Toulouse. Mais de là à ce que tous ses problèmes soient réglés, permettant aux Héraultais d’en afficher un autre visage à l’extérieur, là où l’état d’esprit d’un groupe se mesure ? Le véritable révélateur se situera à Aimé-Giral, dans un derby où la bande à Cotter n’aura pas le droit de s’échapper…

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