AVEC OLIVIER LACAILLE DANS LE MOTEUR
BRUZ - HONNEUR APRÈS UNE SAISON TRÈS RÉUSSIE, L’AUTRE CLUB DE LA BANLIEUE DE RENNES A FAIT APPEL À L’ANCIEN PILIER DU RACING CLUB DE FRANCE POUR L’AIDER À PASSER UN CAP.
Les Bruzois ont pris la décision de profiter de l’appel d’air de l’accession de Rennes en Fédérale 1. À l’intersaison, une nouvelle co-présidence, aidée par un comité de direction renouvelé pour moitié, a été portée à la tête du club avec l’objectif de porter un projet de club ambitieux : devenir un club formateur dès l’école de rugby, développer un pôle espoir compétitif des moins de 16 ans aux moins de 19 ans, et faire grimper l’équipe première en Fédérale 3.
La réussite de Rennes, et la croissance du club du Rheu en Fédérale 2, ont persuadé les dirigeants de l’opportunité de s’inscrire de façon constructive dans le processus engagé vers le haut niveau de ce bassin de rugby florissant. Les trois clubs sont distants d’une dizaine de kilomètres chacun. La métropole rennaise est leur poumon. Et à Bruz, la mairie apporte son soutien au club, les infrastructures sont belles, le campus étudiants est fréquenté par six mille licenciés potentiels, quand la démographie est en constante augmentation. « Notre tissu économique est solide également. Nous avons tout ce qu’il faut pour grandir raisonnablement. Depuis l’accession de Vannes en Pro D2, la fibre du rugby a touché un peu mieux la Bretagne. Et la réussite de Rennes est prometteuse. Nous voulons participer à notre niveau à la croissance du rugby rennais », explique Sylvain Cabal, le manager sportif des seniors. Ce pourquoi lui et les dirigeants ont fait venir à leurs côtés Olivier Lacaille, l’ancien pilier du Racing Club de France, du Puc et de l’Asptt, afin qu’il intervienne sur les seniors. L’équipe de Bruz sortait de sa meilleure saison. Troisième du championnat Honneur, elle avait atteint les 32e de finale du championnat de France. Les dirigeants ont voulu doper cette bonne équipe en lui fournissant un conseil de qualité reconnue. Résident de Bruz - « Je vais au stade à vélo, j’adore » - Olivier Lacaille venait de mettre un terme à sa collaboration à Vannes avec les espoirs en raison de son éloignement. Il était sur le marché, les Bruzois lui ont sauté dessus.
« ÇA PRENDRA DU TEMPS »
Les premiers pas d’Olivier Lacaille depuis le mois de juillet ne disent pas si son association avec Jean-Marc Arrou - tous les deux avaient déjà collaboré à distance au comité de Bretagne sur deux équipes Taddéi différentes - permettra à l’équipe première de renouveler son emploi de la saison passée. Là-bas comme ailleurs, les joueurs ont suivi le programme physique mais pas trop. Ils ont fait leur licence, mais pas trop… On y dénombre une petite cinquantaine d’inscrits, mais mercredi en milieu de semaine, Olivier Lacaille ne savait toujours pas s’il pourrait partir jouer son premier match de championnat officiel avec deux équipes complètes. Les deux entraîneurs ont augmenté la cadence des entraînements à trois séances hebdomadaire de façon à bien rentrer dans la compétition, tout en espérant « que la réserve ne déclarera pas trois forfaits rédhibitoires ». « À l’entraînement, les joueurs réagissent et répondent, mais il faut expliquer longtemps, synthétisait l’entraîneur des avants avec malice. Nous sommes en Bretagne dans un club qui manque encore de colonne vertébrale. Mais les dirigeants ont raison de croire que ce club a un avenir en considérant le bassin rennais. Il va falloir travailler. Trois ans ? Cinq ans, pour parvenir à devenir un candidat crédible à la Fédérale 3 ? Je ne sais pas. Il faut former à tour de bras et mener les gamins vers la première, et il faut collaborer intelligemment avec nos voisins pour que chacun occupe sa place. Tout est à construire ou presque, mais une chose est certaine, nous ne manquons pas de matériau. »