« Très heureux d’être encore là »
Pouvez rappeler le parcours qui vous a conduit à devenir un des chefs de file de l’USC et à recevoir cet Oscar Midi Olympique ?
J’ai commencé le rugby à Béziers, où j’ai fait mes classes avant de débutet en équipe première qui évoluait à l’époque en Top 16. J’ai ensuite joué à Dax, en Pro D2, avant de rejoindre Montauban en Top 14. En 2010, le club de Montauban a dû déposer le bilan. Christian Labit a alors pensé à venir me chercher pour aider Carcassonne, qui venait d’être promu en Pro D2, à franchir le cap sportif du professionnalisme.
Le club a dû vous plaire, puisque vous entamez votre neuvième saison en Jaune et Noir. Pourquoi une telle fidélité alors que vous avez été souvent sollicité par des clubs prestigieux ?
En arrivant à Carcassonne, j’avais eu deux expériences négatives avec Dax et Montauban. À l’époque, Carcassonne représentait tout ce que je cherchais dans le rugby. C’était un club familial, où il y avait un projet durable. Je me suis immédiatement senti à l’aise à Albert-Domec. Je suis très heureux d’être resté fidèle à ce club qui me l’a bien rendu.
Vous avez fait évoluer votre jeu au fil du temps…
Oui. Plus jeune, je me concentrais sur les tâches défensives. Je n’osais pas exprimer mes envies offensives. En prenant de l’âge, et sans sacrifier aux fondamentaux de mon poste, je me suis permis quelques petits plaisirs en attaque.
Avec succès…
Oh, j’ai dû inscrire une vingtaine d’essais en huit saisons complètes. Ce ne sont pas non plus des statistiques folles ! Mais je reconnais que pour un avant, c’est plutôt correct.
Vous aurez 34 ans à la fin de l’année. Quid votre avenir ? Avez-vous pensé à votre reconversion ?
Honnêtement, je commence à y penser. Je suis engagé à l’USC jusqu’à 2020. J’aurais alors 36 ans. Nous verrons bien dans quel état physique je me trouve à ce moment-là. Peut-être que je jouerai alors un ou deux ans de plus. Mais il ne faut pas rêver, je suis plus près de la fin que du début.
Que ferez-vous alors ? Peut-on vous imaginer entraîneur ?
Non, je ne pense pas que l’entraînement soit quelque chose pour moi. J’ai besoin de stabilité et les postes d’entraîneurs sont l’inverse de ça. J’aime les métiers manuels, je trouverai à m’occuper ! Je compte profiter de ma retraite pour passer du temps avec ma femme et mes deux enfants.