ÇA C’EST AGEN !
APRÈS DEUX REVERS MARQUANTS À L’EXTÉRIEURS, LES AGENAIS ONT REMPORTÉ LEUR DEUXIÈME VICTOIRE DE LA SAISON FACE À L’UBB. ET SE SONT RETROUVÉS, À L’IMAGE DE LEUR TROISIÈME LIGNE NOTAMMENT.
FIER VAINQUEUR DE BORDEAUX, SAMEDI À ARMANDIE, AGEN A REMIS LES PENDULES À L’HEURE APRÈS SA LOURDE DÉFAITE CONCÉDÉE AU RACING 92,
SUR FOND D’IMPASSE...
LE SUA EST BEL ET BIEN LANCÉ DANS LA COURSE AU MAINTIEN.
L’ascenseur émotionnel… C’est un peu les montagnes russes à Agen en ce début de saison, en termes de rugby comme de ressenti. Victimes expiatoires à Clermont lors de la première journée (67-23) puis vainqueurs sans gloire contre Perpignan (25-23) et jetés aux lions au Racing (59-7), les Agenais ont retrouvé les joies d’une victoire convaincante samedi face à l’UBB (22-17). « Nous avons maîtrisé cette rencontre. Mis à part les sept ou huit dernières minutes, nous avons su mettre notre rugby en place. Je suis fier de notre rugby, de mon équipe, de mon staff, du jeu que nous avons produit, relevait Mauricio Reggiardo à l’issue de la rencontre. Je suis franchement content. Nous avons montré qu’avec un système économique basé sur la formation, on peut battre un système économique basé sur le recrutement de grands joueurs. » Première « pique » de la soirée lancée à l’encontre des Bordelo-Béglais… Le combat ne s’était visiblement pas terminé au coup de sifflet final samedi à Armandie (lire ci-contre). Pour revenir à des choses plus positives, la grosse satisfaction, pour le technicien argentin et les siens, était cet état d’esprit retrouvé, qu’ils recherchaient depuis cet été : « À la mi-temps du match au Racing, il s’est passé quelque chose dans le vestiaire, des joueurs ont pris leurs responsabilités, racontait l’ancien Puma. Dans la semaine, j’ai retrouvé mon groupe. C’était un groupe un peu touché. Il y a eu quinze jours de flottement après l’annonce de mon départ, c’est entièrement de ma faute. Mais ce soir, j’ai retrouvé mes joueurs, le calme, la sérénité et surtout notre rugby. Vous avez remarqué que les quinze joueurs qui ont commencé le match étaient quinze joueurs qui étaient déjà là l’an passé ? C’est un choix que nous avons fait pour retrouver notre façon d’être et de faire. » Parmi eux, une troisième ligne Miquel - Tanga - Bosch elle aussi retrouvée, qui a littéralement roulé sur son homologue et grandement contribué à la bonne impression laissée par les Agenais. Si elle n’est pas inédite cette saison - elle avait déjà été alignée contre Perpignan -, elle n’avait pas atteint ce niveau, menée notamment par un Antoine Miquel… retrouvé lui aussi après deux premières sorties mitigées contre Clermont et l’Usap. Au four et au moulin, le cocapitaine agenais a, outre ses qualités de sauteur en touche, sans cesse impulsé le rythme et montré la voie à ses coéquipiers. Associé aux qualités techniques de Yoan Tanga derrière la mêlée et à l’hyperactivité de Facundo Bosch sur l’autre aile, ce trio a largement pesé sur le match.
DANS LES CLOUS
« On fait avec nos moyens : Romain Briatte est blessé et Vincent Farré revient d’une commotion cérébrale, commentait le coach dans une drôle de modestie. Antoine a été très bon. Nous étions peutêtre 15 contre 16 (lire ci-contre) mais nous avions deux capitaines sur le terrain (Béthune portait le brassard). Quant à Facundo, c’est un grand joueur. C’est un excellent relais entre les avants et les trois-quarts et je suis sûr que même si je le mettais ailier, il serait bon. Yoan, enfin, est très intéressant en numéro 8 parce que nous essayons de mettre de la vitesse derrière nos mêlées. Ça joue vite entre le 8 et 9. C’est l’une des qualités de Yoan. »
« Nous avons fait un très bon match devant, reconnaissait Antoine Miquel. Nous avons été un peu contrés en touche (deux ballons perdus, cinq récupérés sur lancer bordelais) mais nous sommes parvenus à relever la tête. Sur la dernière mêlée par exemple, nous arrivons à les enfoncer même si elle tombe. Le plus important, c’était que le ballon parte en touche et que le match soit terminé », Sur une deuxième victoire en quatre matchs. Le championnat est encore long mais pour l’instant, Agen est « parfaitement dans les clous », à la huitième place du classement et loin devant ses concurrents directs au maintien, respectivement treizième et quatorzième. « Il reste encore vingt-deux matchs et rien n’est fait évidemment mais chaque victoire est un grand pas pour nous », livrait Antoine Miquel en guise de conclusion. Toujours bon à prendre effectivement. Parce que quelque chose nous dit qu’avec un voyage à Toulon samedi puis la réception de Pau et un voyage à Toulouse, l’ascenseur émotionnel n’est pas près de s’arrêter…