LA GRANDE EXPLICATION
Le stade Jean-Mermoz de Rouen accueillera ce week-end sa première rencontre nocturne depuis qu’il a été doté d’un éclairage et cette confrontation inaugurale du samedi soir, qui devrait attirer une petite foule, sera l’un des premiers grands moments de la saison. Rouennais de Richard Hill et Nantais de Pierrick Moison ont déjà produit quelques étincelles depuis le départ de la compétition et celui des deux qui s’imposera deviendra le leader unique d’une poule qui de Cognac-Saint-Jean d’Angély à Dax, en passant par les deux protagonistes qui se jaugeront samedi soir, recèle le plus de candidats crédibles à la montée en Pro D2.
Dans ce « groupe de la mort » où deux ambitieux tomberont à la fin de la phase préliminaire, ce match doit nous dire si les surdimensionnés Rouennais sont réellement capables de dominer ce groupe et de ne laisser derrière eux que des miettes. Tout roule pour eux, pour l’instant. Lors du dernier succès à Saint-Médarden-Jalles, Richard Hill a comptabilisé dixhuit passes après contact, dont seize réussies, qui ont porté leur jeu dans une sphère dans laquelle ils sont les seuls à pouvoir entrer. « Nous progressons, je le vois de match en match », assure le manager anglais qui, pour la première fois, opérera une sélection strict de son XV de départ.
MILHORAT À L’ARRIÈRE
Jusqu’à présent, Richard Hill a procédé à une large revue d’effectif et donné du temps de jeu à tout le monde. Samedi, il alignera sa formation la plus performante du moment. Un signe fort de ses choix : l’ailier ou arrière Kevin Milhorat débutera à l’arrière malgré la concurrence de Matthew Ford, alors que le poste d’ailier est amputé de trois joueurs. Malgré les absences de Villière, Richardot et Lemi, il a choisi en dernier rempart son meilleur relanceur alors que son effectif des troisquarts souffre d’un déséquilibre. Il a aussi opté pour une deuxième ligne très Photo RNR massive Adamou-Giraud, « parce qu’à chaque fois que nous avons joué contre Nantes, le combat physique a été terrible. Il faut des hommes pour le relever ».
« C’est un honneur d’être respecté », a répondu Pierrick Moison, qui durant toute la semaine a travaillé ses montées défensives. « Si nous ne voulons pas subir l’habileté technique et la puissance des Normands, nous ne devons leur laisser aucun espace. » Parmi ses cadres, lui devra se passer du deuxième ligne Simeon Geldenhuys (luxation épaule) et du pilier géorgien qui fait toujours défaut depuis onze mois, Saba Kartvelishvili. Mais tous les autres seront là, les vainqueurs de Cognac-Saint Jean d’Angély, de Bergerac et de Langon, pour essayer d’enrayer cette machine infernale normande qui jusqu’à présent, tourne à cinquante points par rencontre.