ENFIN UN BON RENDU !
TOMBEURS DES LYONNAIS, LES MARITIMES RETENAIENT LE MATCH PLEIN ET LES 80 MINUTES D’ENGAGEMENT CONTRE LE DEMI-FINALISTE DU DERNIER EXERCICE. LE TRAVAIL PAYE !
Gagner Lyon pour notre construction, notre futur, c’est très bien ! » Samedi, il y avait de la satisfaction sur les visages et dans les mots des Rochelais, comme ceux de l’entraîneur des avants Grégory Patat. La victoire contre Lyon n’est pas tombée du ciel, les Maritimes sont allés la chercher avec leurs moyens, leurs intentions du moment. Après quatre rencontres poussives, le groupe semble monter en régime, dans la gestion des 80 minutes notamment. C’est cela le positif et qui est à retenir du succès contre le Lou. « On ne doutait pas de l’investissement des joueurs, de l’état d’esprit du groupe parce que la semaine, ça travaille bien. Mais il n’y avait pas de rendu positif ou assez positif sur la compétition, c’est ça qui nous dérangeait un peu », souligne Grégory Patat.
Trop de fautes, de déchet, un jeu brouillon, des premières périodes apathiques, une conservation du ballon sur laquelle on tire un trait… Les motifs d’insatisfaction ne manquaient pas après quatre journées. Il y avait plus d’agacements que de doutes. Grenoble, Montpellier, Toulouse, Perpignan, deux victoires et deux défaites. Du côté du staff, on préférait voir la bouteille à moitié pleine plutôt qu’à moitié vide. Compère de Patat, Xavier Garbajosa le répétait à tours d’entretiens. Les signes sont là, il faut laisser le temps à la machine de se mettre en place, n’a pas arrêté de dire et redire l’ancien international aux 32 sélections.
TRÈS BONNE DÉFENSE
Ce match de Lyon montre que c’était le cas. Et ce n’est pas un hasard si Marcel-Deflandre a vibré pour la première fois de la saison, matchs de préparation inclus. Le scénario de la rencontre n’a surpris personne avec la défense agressive du Lou laissant peu d’espaces. Il a fallu un peu de temps aux Rochelais pour en trouver. À l’image de l’action de la 20e minute qui dura avant de se conclure par un-avant des Maritimes. « On fait une bonne première période, note Arthur Retière, avec quelques ballons qui nous permettent d’aller dans leur camp mais malheureusement ne sont pas concrétisés. C’était un peu le point noir de la première mi-temps avec aussi les plaquages quand on les prend en bas et ne tombe pas tout de suite. » Un premier acte conclu 8 à 8 avant que les Rochelais ne prennent l’ascendant sur la rencontre et le ballon, avec une défense bien plus hermétique. « Notre seconde mi-temps est la meilleure en défense de notre équipe depuis le début de la saison », appréciait Grégory Patat, avec une mêlée aussi à souligner (trois essais sur quatre en sont consécutifs). « C’est la confirmation du week-end dernier, soulignait l’entraîneur des avants rochelais. Même si on change les mecs, on a encore de la qualité dans ce secteur-là. Quand une équipe prend l’ascendant en mêlée, c’est difficile pour l’autre équipe. » Avec aussi de nets progrès en touche par rapport à Perpignan, la conquête rochelaise était donc au rendez-vous du Lou avec un bonus offensif qui aurait même pu être déroché en fin de match.
Enfin, battre Lyon, « c’est rassurant car qu’on le veuille ou non, on avait la pression sur les épaules, ajoutait Grégory Patat. Maintenant, on va voir comment on s’exporte car si on veut figurer dans le haut du tableau, il faut avoir la capacité à aller chercher des points à l’extérieur. Chose que nous n’avons pas faite depuis le début de saison. » Étape à suivre donc du côté du Matmut Atlantique de Bordeaux samedi prochain.