SOLIDARITÉ FÉMININE
LE CLUB NORMAND ORGANISERA DIMANCHE UN TOURNOI CARITATIF POUR AIDER FINANCIÈREMENT LA FAMILLE DE LA PETITE VALENTINE.
Le club de Gravenchon organisera ce dimanche 30 septembre la troisième édition du tournoi Valentine. Cette manifestation de rugby à VII féminin pour les cadettes huit équipes participantes - sert à récolter des fonds de soutiens reversés à l’association « Les mille et un sourire de Valentine ». Cette petite fille de 4 ans et demi souffre d’une maladie génétique rare, la lissencéphalie, ou dite du cerveau lisse, une pathologie liée à la mutation d’un gène et constatée dans un cas sur cent milles naissances. Elle ne parle pas, ni ne marche, ni ne tient assise toute seule. Elle commence à rire mais de façon exceptionnelle. La présence d’un adulte est nécessaire en permanence à ses côtés. Et Valentine est la fille de Jessica Mallet.Ancienne joueuse à l’Ovalie caennaise en première division, elle avait aussi créé l’Asruc avec Karl Janick. Devenue CRT de la Seine Maritime, elle occupe une place centrale dans la formation des jeunes joueuses normandes. Ce sont deux d’entre elles, Justine Bouteiller et Solène Dubus, des anciennes de Gravenchon aujourd’hui licenciées à l’Ovalie caennaise, qui les premières avaient initié cette manifestation de soutien.
DEUX MILLE EUROS POUR UNE POUSSETTE
Les deux jeunes joueuses avaient appris la maladie de la fille de leur responsable de sélection au hasard d’une rencontre disputée à Dieppe. Elles lançaient quelques temps après ce tournoi caritatif. « J’enseigne en tout premier lieu le devoir de solidarité que j’ai tant apprécié sur les terrains, dit Jessica Mallet. Lorsqu’elles ont eu le réflexe d’organiser ce tournoi pour nous soutenir, j’ai ressenti un tel sentiment de fierté. » La vente de maillots dédicacés de l’équipe de France, la recette de la buvette, et tous les autres subsides récoltés lors de cette journée seront reversés à l’association des mille et un sourires, qui soutient aussi la recherche génétique et d’autres familles nécessiteuses. « Toutes les méthodes qui fonctionnent ne sont pas prises en charge en France, explique Jessica Mallet. Une poussette adaptée, c’est deux mille euros. Si nous voulons que notre fille suive une scolarité normale, il faut un budget pour une auxiliaire de vie, que ne prend pas en charge l’état français. C’est très lourd. D’autres familles ont besoin d’aide ou en auront besoin. C’est pourquoi je suis si reconnaissante envers les gens de Gravenchon. »