Midi Olympique

UN DÉPART DIFFICILE

RELÉGUÉ DE FÉDÉRALE 2, APRÈS UNE SAISON DIFFICILE, SPORTIVEME­NT ET FINANCIÈRE­MENT, LES MARTÉGAUX ONT PERDU LEURS DEUX PREMIERS MATCHS ET VU LEUR PREMIÈRE RÉCEPTION DE LA SAISON ÊTRE PONCTUÉE PAR UNE « BELLE GÉNÉRALE » CONTRE SIX-FOURS.

- Par Sébastien FIATTE

Une relégation n’est jamais facile à gérer. Martigues-Port-deBouc en sait quelque chose. Après un revers initial à L’Islesur-Sorgue, les Martégaux se sont à nouveau inclinés dimanche 16 septembre, à domicile cette fois, contre Six-Fours. Mais ce n’est pas le pire. Le match s’est terminé dans la confusion. À huit minutes du coup de sifflet final, une bagarre générale est partie. Pendant de longues minutes, les débats ont été houleux. Finalement l’arbitre sifflait précocemen­t la fin de la rencontre. Si, comme souvent l’homme au sifflet a été critiqué pour sa gestion, il ne s’agit pas d’exonérer les acteurs eux-mêmes.Trois joueurs martégaux - un expulsé pendant la rencontre, deux cités - sont convoqués devant la commission de discipline le 2 octobre. « Ils doivent assumer leur bêtise, tranche la présidente, Audrey Quioc, par ailleurs ancienne avocate du club. J’irai avec eux, sans pouvoir les conseiller. Mais mon rôle sera de m’assurer qu’ils comprennen­t et assument l’ampleur de la bêtise. Quoiqu’il se passe, il n’est pas possible de faire justice soi-même, dans la vie comme sur un terrain. »

« UN TSUNAMI SUR LA TÊTE »

Au-delà des sanctions administra­tives, cette mauvaise sortie à domicile est dommageabl­e à d’autres égards. Après une saison noire en Fédérale 2, marqué par un changement de président en novembre 2017, une relégation administra­tive prononcée par la DNACG en janvier dernier, et un soutien des communs de Martigues et Port-de-Bouc pour aider à remettre le club à flot, on se serait bien passé de ce genre d’événements. « Les joueurs se plaignaien­t que le stade était vide mais cette fois il y avait du monde, rappelle la présidente. Il y avait des familles, des juniors, des éducateurs de l’école de rugby… Je ne cautionne pas qu’on puisse mettre à mal l’image du club. Après, nous avons beaucoup de jeunes joueurs, entre 18 et 23 ans. Ils doivent encore apprendre le goût de l’effort et respecter les dirigeants, les collègues, les coachs. »

Arrivé à l’intersaiso­n pour redresser sportiveme­nt la barre, après le départ d’une quinzaine de joueurs, Richard Vacheron, ne cachait pas non plus sa déception. « Nous avons fait une super préparatio­n, avec un bon stage de cohésion, deux bons matchs de préparatio­n, rappelle l’ancien coach de Monteux et Bédarrides. Nous avions perdu mais sortions d’un bon match à L’Isle-surSorgue et on s’est pris un tsunami sur la tête ! Je ne cautionne pas le comporteme­nt des joueurs. Nous ne devons pas tomber dans ces travers ! » Cela ne remet pas en cause le projet soutenu par la nouvelle dirigeante. Depuis la rentrée, l’EDR est dirigée par Sylvain Conties, professeur d’EPS et responsabl­e de la classe à horaire aménagée au collège Mistral de Port-de-Bouc. Et de retrouver une unité au sein du club entre les différente­s composante­s, qui s’effilochai­t au fil du temps. Sans faire le coup de poing avec l’extérieur quand les choses ne tournent pas comme désiré. Évidemment.

 ?? Photo DR ?? Manu Deluca et les Martégaux sont à la peine depuis le début de saison, après leur relégation de Fédérale 3.
Photo DR Manu Deluca et les Martégaux sont à la peine depuis le début de saison, après leur relégation de Fédérale 3.

Newspapers in French

Newspapers from France