UN DÉPART DIFFICILE
RELÉGUÉ DE FÉDÉRALE 2, APRÈS UNE SAISON DIFFICILE, SPORTIVEMENT ET FINANCIÈREMENT, LES MARTÉGAUX ONT PERDU LEURS DEUX PREMIERS MATCHS ET VU LEUR PREMIÈRE RÉCEPTION DE LA SAISON ÊTRE PONCTUÉE PAR UNE « BELLE GÉNÉRALE » CONTRE SIX-FOURS.
Une relégation n’est jamais facile à gérer. Martigues-Port-deBouc en sait quelque chose. Après un revers initial à L’Islesur-Sorgue, les Martégaux se sont à nouveau inclinés dimanche 16 septembre, à domicile cette fois, contre Six-Fours. Mais ce n’est pas le pire. Le match s’est terminé dans la confusion. À huit minutes du coup de sifflet final, une bagarre générale est partie. Pendant de longues minutes, les débats ont été houleux. Finalement l’arbitre sifflait précocement la fin de la rencontre. Si, comme souvent l’homme au sifflet a été critiqué pour sa gestion, il ne s’agit pas d’exonérer les acteurs eux-mêmes.Trois joueurs martégaux - un expulsé pendant la rencontre, deux cités - sont convoqués devant la commission de discipline le 2 octobre. « Ils doivent assumer leur bêtise, tranche la présidente, Audrey Quioc, par ailleurs ancienne avocate du club. J’irai avec eux, sans pouvoir les conseiller. Mais mon rôle sera de m’assurer qu’ils comprennent et assument l’ampleur de la bêtise. Quoiqu’il se passe, il n’est pas possible de faire justice soi-même, dans la vie comme sur un terrain. »
« UN TSUNAMI SUR LA TÊTE »
Au-delà des sanctions administratives, cette mauvaise sortie à domicile est dommageable à d’autres égards. Après une saison noire en Fédérale 2, marqué par un changement de président en novembre 2017, une relégation administrative prononcée par la DNACG en janvier dernier, et un soutien des communs de Martigues et Port-de-Bouc pour aider à remettre le club à flot, on se serait bien passé de ce genre d’événements. « Les joueurs se plaignaient que le stade était vide mais cette fois il y avait du monde, rappelle la présidente. Il y avait des familles, des juniors, des éducateurs de l’école de rugby… Je ne cautionne pas qu’on puisse mettre à mal l’image du club. Après, nous avons beaucoup de jeunes joueurs, entre 18 et 23 ans. Ils doivent encore apprendre le goût de l’effort et respecter les dirigeants, les collègues, les coachs. »
Arrivé à l’intersaison pour redresser sportivement la barre, après le départ d’une quinzaine de joueurs, Richard Vacheron, ne cachait pas non plus sa déception. « Nous avons fait une super préparation, avec un bon stage de cohésion, deux bons matchs de préparation, rappelle l’ancien coach de Monteux et Bédarrides. Nous avions perdu mais sortions d’un bon match à L’Isle-surSorgue et on s’est pris un tsunami sur la tête ! Je ne cautionne pas le comportement des joueurs. Nous ne devons pas tomber dans ces travers ! » Cela ne remet pas en cause le projet soutenu par la nouvelle dirigeante. Depuis la rentrée, l’EDR est dirigée par Sylvain Conties, professeur d’EPS et responsable de la classe à horaire aménagée au collège Mistral de Port-de-Bouc. Et de retrouver une unité au sein du club entre les différentes composantes, qui s’effilochait au fil du temps. Sans faire le coup de poing avec l’extérieur quand les choses ne tournent pas comme désiré. Évidemment.