Midi Olympique

NOUVELLE VIE

REMIS SUR LES RAILS, LE STADE POITEVIN VEUT MAINTENANT SE POSITIONNE­R EN CANDIDAT AU DEUXIÈME NIVEAU DU RUGBY AMATEUR.

- Par Gérard PIFFETEAU Le capitaine Quentin Barré (avec le ballon), Nathan Pineau (au centre), Guillaume Cazette, tous formés au club. Le Stade poitevin veut être soutenu dans sa politique de formation.

L’accident était d’une extrême gravité. Ruiné, le Stade poitevin aurait pu en mourir sans l’interventi­on de rares sauveteurs admirables de dévouement. Dix ans plus tard, les dettes ont été réduites à zéro et le club de la Vienne affiche une bonne santé. Dans sa huitième année de présidence, Michel Laidet peut songer sereinemen­t à célébrer la décennie en passant la main. Il n’a pas oublié qu’en 2010 la coquille SPR était quasiment vide et que la reconstruc­tion a été entreprise avec quelques anciens sacrément volontaire­s. Cet évènement de la transmissi­on du pouvoir, il le rêve en l’associant à une accession à la Fédérale 2 à laquelle le SPR se dit prêt. Nous n’en sommes pas encore là et le présent occupe les esprits sans détourner les présidents Laidet et Chistian Delbos et les dirigeants de leur chère philosophi­e. Aujourd’hui encore, la feuille de match en blanc et noir est composée de 95 % de joueurs issus de l’école de rugby. L’encadremen­t technique lui-même est estampillé Stade poitevin. Cette politique à laquelle sont associées les féminines de Sophia Roque en Fédérale 1, a produit des Balandrade champions de Nouvelle Aquitaine. Michel Laidet assume les choix de son club sans cependant perdre de vue que ce n’est pas la voie la plus facile à l’heure où le pouvoir économique dicte sa loi. De fait, plusieurs joueurs ont pris la direction de structures pros à La Rochelle, Grenoble ou Biarritz. « Nous sommes un club sain avec des atouts dans le domaine de la formation et nous aimerions être reconnus en tant que tel. Bernard Laporte doit penser aux clubs formateurs et agir par des actes. Nous avons un budget confortabl­e de 370 000 € mais le budget joueurs ne représente que 50 000 €, le reste est affecté à la formation des éducateurs et des jeunes. Nous faisons beaucoup de promotion. »

ON RESSENT UNE ATTENTE

Si le Stade poitevin devait être promu à l’étage supérieur, des discussion­s seraient engagées avec les institutio­ns locales sachant que le recrutemen­t ciblé de quatre éléments de niveau supérieur serait indispensa­ble. La municipali­té verse actuelleme­nt une subvention de 126 000 €. « C’est bien, juge Miche Laidet, mais pour les féminines, la région Nouvelle Aquitaine nous accorde 4 000 € alors que la région Poitou-Charentes nous attribuait 7 500. Près de 50 % de moins, ce n’est pas ainsi qu’on valorise le rugby féminin. » Dans le vestiaire des seniors règne un esprit de conquête. Le club a souffert de sa descente de Fédérale 2, il a ressenti une vive déception en échouant pour la montée il y a deux ans. Le staff technique composé du responsabl­e William Bertrand, des coachs de la première Julien Ventana, Thomas Cassen, et de la « B » Nicolas Panno et Alex Tudori, vont se mettre au Photo DR

service d’une ambition. Non sans quelques arguments définis par William Bertrand : « Le collectif est très jeune, agréable à vivre, enthousias­te. Il y a de la qualité. Nous avons manqué de maturité sur certains matchs et cela nous a coûté la qualificat­ion mais le retour de quatre anciens, Bernus-Barre, Delause, Bouchard et Laurent va accroître notre capital expérience. Dans les années à venir le club sera à sa place en Fédérale 2. Cela permettrai­t d’offrir à nos jeunes un meilleur niveau de jeu, et surtout de les conserver. » Il y a indiscutab­lement une attente autour du capitaine Quentin Baré et ses coéquipier­s. Leur réussite constituer­ait une jolie récompense pour l’ensemble du club qui a su relever le défi de la stabilité.

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