Midi Olympique

PARIS EN IMPOSE

GAËL FICKOU ET LES PARISIENS ONT DICTÉ LEUR LOI AUX PALOIS 25 À 13, AU BOUT D’UNE RENCONTRE DOMINÉE AVEC FORCE ET MAÎTRISE

- Par Vincent BISSONNET, envoyé spécial vincent.bissonnet@midi-olympique.fr

Après deux succès sur les trois premières journées, la Section paloise disposait de deux réceptions consécutiv­es comme autant de tests à double tranchant pour jauger de sa capacité à rivaliser avec les cadors du Top 14. Face à Clermont, les Béarnais avaient craqué mais pouvaient encore se consoler avec un point de bonus défensif et l’impression d’avoir « réalisé leur meilleur match de la saison », dixit Simon Mannix. Au coup de sifflet final de la rencontre face au Stade français, ce dimanche, rien de positif ou presque ne venait en revanche atténuer le verdict du tableau d’affichage et ces désagréabl­es sensations : non seulement les Béarnais sont tombés sur beaucoup plus forts mais ils ont en plus évolué loin de leur meilleur niveau.

Pour le plus grand désarroi de Simon Mannix et des spectateur­s. « C’est la première fois que j’ai entendu le public siffler, soufflait le manager après coup. Je le comprends. Notre première période n’a pas du tout été à la hauteur. Nous n’avons pas existé. » Face à des talents de la trempe de Gaël Fickou et compagnie, la Section, moins dotée sur le plan individuel, se devait d’apporter une réponse collective claire et nette. À ce niveau, elle a péché sur toute la ligne. « L’équipe a été apathique, elle a regardé jouer l’adversaire et n’était pas forcément présente dans l’engagement », reconnaît Thibault Daubagna. Son entraîneur, tout juste réconforté par un second acte plus abouti, mieux abordé, appuie et résume : « Mentalemen­t, nous n’étions pas à 100 %. »

DAUBAGNA : « NOUS ALLONS NOUS RATTRAPER »

Comment expliquer cette défaillanc­e fatale, une semaine après un premier revers à la maison appelant pourtant un sursaut d’orgueil ? Le demi de mêlée constatait les dégâts, sans trouver le pourquoi du comment : « Je n’ai pas forcément d’explicatio­n. Mais ça m’interpelle, oui. J’en prends pour ma part en tant que capitaine. La préparatio­n a été bonne mais est-ce qu’il a manqué quelque chose, est-ce que le discours a assez porté ? Il faudra encore plus se remettre en question dans les jours à venir. » Le doute s’est en tout cas immiscé dans les travées du Hameau. De l’intérieur, le demi de mêlée se veut rassurant sur le moral des troupes : « Je peux vous rassurer, le groupe n’avait pas la tête baissée dans le vestiaire. Ce n’est que la cinquième journée, il n’y a pas le feu. » Peut-être pas encore mais ces deux défaites consécutiv­es au Hameau entachent grandement le début de championna­t et compromett­ent déjà leur quête. « Nous allons nous rattraper, j’ai confiance en notre potentiel », affirme Thibault Daubagna. Ces belles promesses devront rapidement être suivies dans les actes.

Rendez-vous est donné ce samedi, à Armandie : « Je n’aime pas parler de victoire impérative mais, pour la confiance, il faudra un meilleur contenu, c’est sûr. » Et un état d’esprit autrement plus conquérant. « Le plus gros challenge, c’est le mental, relève Simon Mannix. Cette équipe est capable de faire beaucoup mieux. Elle avait réalisé des choses plutôt correctes jusqu’à présent, elle n’est pas devenue mauvaise comme ça. »

Les supporters ne demandent qu’à le croire et attendent au plus vite une réaction en bonne et due forme. Sous peine de voir la grogne monter et la confiance chuter.

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Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany
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Photo M. O. - D. P.

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