CLÉ DE VOÛTE
DEPUIS LA COUPE DU MONDE 2015, SÉBASTIEN VAHAAMAHINA A TOUJOURS ÉTÉ TITULAIRE AVEC LE XV DE FRANCE. SON ERREUR FACE À L’AFRIQUE DU SUD EST PARDONNÉE.
Son cas ne fait plus débat depuis longtemps. Le deuxième ligne clermontois Sébastien Vahaamahina est un taulier du XV de France. Il honorera, ce samedi, face aux Fidji, sa dix-septième titularisation consécutive. Depuis la Coupe du monde 2015, il n’a démarré que deux fois sur le banc des remplaçants, c’était lors de ses deux premières sélections sous l’ère Novès. Il s’est depuis imposé comme la poutre du paquet d’avants tricolore. Une évidence pour Jacques Brunel : « Il était déjà le titulaire avant. Il fait un début de saison de grande qualité. Il est très bien physiquement. Il n’était pas venu en tournée en Nouvelle-Zélande en raison d’une suspension. Il a pu se préparer comme il faut. » Même s’il ne traverse pas le terrain quand il touche le ballon, il permet aux Bleus de toujours jouer dans l’avancée en remportant ses duels, imposant sa masse pour assurer la continuité. Il est surtout un combattant de l’ombre qui bataille dans les rucks pour gratter de précieuses munitions ou tout du moins ralentir les libérations adverses. Il a été un poison pour les Argentins à Lille, guidé certainement par l’envie de se rattraper de son erreur sous un renvoi sud-africain une semaine plus tôt au Stade de France. Un raté qui avait permis aux Boks de revenir rapidement dans la rencontre alors que les Bleus pensaient avoir fait le plus dur pour les distancer. Une des rares erreurs du Clermontois sous le maillot tricolore.
COUPER LES PASSES APRÈS CONTACT
Même après la victoire face aux Pumas, Sébastien Vahaamahina avouait qu’il ne comprenait toujours pas ce qui avait pu se passer sous ce renvoi qui a coûté cher aux Bleus. Mais au lieu de ressasser le passé, le Clermontois était tourné sur la confrontation face aux Fidjiens, des adversaires qu’il ne veut pas sous-estimer, d’autant plus qu’il aura un grand rôle à jouer pour éviter qu’ils ne mettent en place leur jeu : « On a vu que l’Écosse avait souffert pendant une mi-temps face aux Fidji, mais elle est restée très homogène collectivement et au final elle a gagné assez largement. Je pense que si on défend à deux et que l’on ralentit les ballons, ça sera sûrement la clé. » C’est dans ce secteur-là que Sébastien Vahaamahina devrait encore une fois être précieux pour les tricolores, en empêchant les Fidjiens d’effectuer les passes après contact dont ils sont si friands pour dérouler leur jeu spectaculaire et débridé. Alors même si Sébastien Vahaamahina n’attire pas la lumière, il sera encore déterminant pour le collectif tricolore.