Midi Olympique

NOUVEAU DÉPART

CANTONNÉ À L’INFIRMERIE PENDANT 10 DES 13 DERNIERS MOIS, IL RÊVE DÉSORMAIS D’UN AVENIR RADIEUX, À CET INSTANT CHARNIÈRE DE SA JEUNE CARRIÈRE.

- Par Nicolas ZANARDI nicolas.zanardi@midi-olympique.fr

Trois mois, déjà. Trois mois qu’on n’avait pas revu Mickaël Capelli sur une pelouse du Top 14, la faute à une blessure au genou contractée dès la première journée à La Rochelle. « Je n’ai pas eu si mal que ça sur le coup. En revanche, quand le doc m’a dit : « Lève-toi et marche », j’ai bien compris que tout avait pété. D’entrée de jeu, le docteur a soupçonné une rupture totale du ligament latéral interne, que les examens n’ont fait que confirmer. En plus, c’était vraiment un accident bête. Sur un plaquage anodin, j’étais pris à contre-pied, et c’est Leva Fifita qui m’est tombé sur le genou. » Un drôle de clin d’oeil du destin, puisque Leva Fifita était justement le joker médical de Capelli la saison dernière, dont la blessure au doigt en fin de saison avait permis à l’internatio­nal moins de 20 ans de revenir juste à temps pour les phases finales, et participer sur le terrain à la montée que l’on sait… Une trajectoir­e croisée qui se poursuivra ce week-end, puisque c’est en partie en raison de l’absence de Fifita (sur le front internatio­nal avec les Tonga, en compagnie d’Alska Taufa et Daniel Kilioni) que Mickaël Capelli retrouvera un rang de titulaire, après avoir une nouvelle fois mangé son pain noir. « La saison dernière, j’avais déjà été absent d’octobre à avril à cause de mon dos, rappelle Capelli. Je savais à quoi me raccrocher dans ces moments-là : la vie de groupe, le contact des autres, et notamment des prépas physiques qui arrivent à rendre le climat assez agréable… Mais quand même, se blesser dès la première journée a été très dur à encaisser. Sur les treize derniers mois, j’en ai quand même passé dix à l’infirmerie… Ça m’a mis un sacré coup sur la tête. »

D’autant plus assommant que cette blessure est intervenue à Photo Icon Sport

un instant charnière de la carrière du jeune Grenoblois : celui de négocier son prochain contrat, en tenant compte des appels du pied venus des plus grands clubs, qui auraient de quoi faire perdre la tête… « Je pense qu’au final, c’est quelque chose de plus facile à appréhende­r lorsqu’on est blessé, philosophe Capelli. Au moins, ça n’a pas influé sur mon jeu, comme cela peut parfois arriver à certains… Comme je savais où j’en étais, cela m’a permis de me focaliser tranquille­ment sur ma réflexion. » Pour une réponse attendue sous peu, et un avenir qu’il n’est pas si fou d’imaginer en rouge et bleu… « Ma décision est prise et la réponse viendra bientôt, lorsque tout sera officiel, temporise le deuxième ligne. Pour l’instant, je n’ai rien signé. »

UN AVENIR EN ROUGE ET BLEU ?

En attendant ? C’est sur le terrain qu’il s’agit de signer un nouveau départ, après s’être dérouillé les jambes le week-end dernier avec les espoirs du club lors d’une victoire face au… Racing (22-12). « Cela faisait deux ans que je n’avais pas joué en espoirs… Ça m’a fait aussi plaisir que bizarre de me retrouver avec la jeune garde du FCG. Je connaissai­s bien certains joueurs que l’on côtoie à l’entraîneme­nt. Mais comme je viens de quitter le centre de formation pour prendre mon propre appartemen­t et que toute la génération 2000 vient de l’intégrer, il y avait beaucoup de joueurs que je connaissai­s seulement de nom… En tout cas, le genou a bien tenu, et c’était l’essentiel. »

De quoi se rasséréner avant de fouler le redouté synthétiqu­e de l’Arena. « L’entraîneme­nt que nous avons effectué mardi sur terrain synthétiqu­e ne m’a pas gêné et de toute façon, je vais jouer strappé pendant un bon moment… Ce n’est pas une perspectiv­e qui me perturbe plus que ça. » Pas plus, en tout cas, que de croiser le fer avec Donnacha Ryan et les grognards de Travers et Labit…

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