REGAIN DE FORME
APRÈS DES SAISONS DE GALÈRE, LE CSV JOUE LES PREMIERS RÔLES EN DEUXIÈME DIVISION FÉDÉRALE ET S’APPRÊTE À RECEVOIR LE LEADER, NUITS-SAINT-GEORGES POUR LE MATCH AU SOMMET DE LA POULE.
La belle série de victoires (7) de Villefranche-sur-Saône a pris fin dimanche dernier, en Alsace. Pour autant, ce revers, concédé en l’absence de nombreux joueurs, blessés, et face à un adversaire relevé, ne remet pas en cause le bon début de saison des Caladois. Et ce dimanche, toujours deuxièmes au classement, ils recevront le leader, Nuits-Saint-Georges, pour le match au sommet de la poule 2 de Fédérale 2. Ça faisait un bail que Villefranche-sur-Saône n’avait pas été à pareille fête. Finaliste du championnat de France Fédérale 3 en 2000, Fédérale 2 en 2003, le club n’a pas connu d’aussi bons résultats depuis une bonne dizaine d’années, habitués plutôt à jouer le maintien.
Sur la lancée d’une bonne fin de match retour la saison dernière (six victoires en neuf journées), il surfe sur une bonne vague. Entre une école de rugby qui déborde de gamins, et de nombreux joueurs formés au club à droite et à gauche au plus haut niveau — Alexandre Dumoulin, Clément Gelin sont d’origine caladoise — le CSV semble enfin réussir l’amalgame entre ses glorieux anciens et ses jeunes pousses. Par exemple, Sébastien Bouillot, revenu au club à l’été 2017, entraîne au centre de formation avec Pierre-Henri Chalandard. Et il n’hésite pas transmettre aussi à ses coéquipiers. Par exemple, la plupart du temps, il laisse le but à son jeune partenaire, Thibaut Bitter. Contre Épernay, le 11 novembre, Alexandre Péclier et Anthony Dumoulin avaient donné le coup d’envoi.
CRÉER LA SURPRISE
Le seul bémol, avant la réception d’un leader jusqu’ici intraitable est de n’avoir pas l’impression de pouvoir défendre ses chances à fond. Entre les blessés — le capitaine et troisième ligne, Chalandard, le troisième ligne, Smets, entre autres — et les suspendus — le pilier Christin -, il manquera du monde. Sans oublier que le déplacement à Strasbourg a laissé des traces. « L’objectif de la semaine a été de bien récupérer, explique l’un des entraîneurs, Xavier Montméat. Mardi, on a scindé le groupe en deux. Une partie est allée récupérer à la piscine. Mais nous sommes affaiblis. La fin du bloc est difficile. C’est dommage de ne pas avoir toutes nos forces pour ce match. Mais nous alignerons une équipe compétitive ! »
Ce match sera également un bon test pour permettre de faire prendre conscience aux Caladois qu’ils changeaient de dimension. Ils ne sont plus la « petite » qui joue le maintien et espère créer la surprise. « Nous avons un statut, reconnaît le coentraîneur, Bertrand Nogier. Strasbourg nous a reçus avec les honneurs réservés à un deuxième… À nous de répondre présents sur le terrain. »
Et d’aller chercher une qualification en fin de saison…