CE RÊVE BLEU

LES DEUX JOUEURS FONT PARTIE DES OUBLIÉS DE LA LISTE DE JACQUES BRUNEL POUR LA TOURNÉE D’AUTOMNE. ILS S’AFFRONTERONT DONC DIMANCHE À JEAN-BOUIN.

Sekou Macalou et Kevin Gourdon auraient très bien pu jouer samedi soir au Stade de France avec les Bleus. Récemment appelés dans le groupe France sous Jacques Brunel, les deux troisième ligne font partie des absents de la liste du sélectionneur pour les tests-matchs d’automne. Le Parisien, véritable attraction du début de saison, avait pourtant tout fait pour faire partie du groupe. Déjà auteur de trois essais, meilleur plaqueur du championnat avec 119 plaquages, pièce maîtresse du jeu d’Heyneke Meyer puisqu’il est le deuxième joueur le plus utilisé (695 minutes) par le coach sudafricain derrière Kylan Hamdaoui (704 minutes) -le troisième ligne a commencé toutes les rencontres de championnat-, le natif de Sarcelles ne cesse d’épater. Pourtant, pour retrouver une trace de son unique sélection officielle avec le maillot bleu, il faut remonter un an en arrière, lors du nul concédé contre le Japon. Il est sorti du groupe après la virée d’Edimbourg lors du dernier Tournoi. Mais s’il continue sur sa lancée avec le Stade français, Sekou Macalou pourrait bien être rappelé assez vite.

GOURDON, DYNAMIQUE INVERSÉE

En face, Kevin Gourdon n’est pas sur une pente vraiment ascendante contrairement au Parisien. Le Rochelais, qui lui avait quitté le groupe France lors du match d’ouverture du Tournoi des 6 Nations après une blessure à la cheville gauche avant d’être rappelé pour la tournée en Nouvelle-Zélande, peine à retrouver le niveau qui était le sien ces dernières années. Kevin Gourdon figure même parmi les cinq joueurs français qui ont disputé le plus de matchs avec le maillot floqué du coq ces deux dernières années (15 matchs, 14 titularisations). Pourtant le troisième ligne maritime connaît un début de saison compliquée avec seulement 239 minutes disputées et seulement trois petits matchs commencés en cinq matchs.

Alors qui prendra l’ascendant sur son vis-à-vis à moins d’un an du Mondial ? Le temps passe vite et toute performance de haut vol sur un adversaire direct pourrait faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre. La course contre-la-montre est lancée…