Midi Olympique

« Nous avons besoin d’une série »

CAPITAINE EN L’ABSENCE DE MATHIEU BASTAREAUD, LE TROISIÈME LIGNE DU RCT ESPÈRE ENFIN QUE SON ÉQUIPE VA ENCHAÎNER ET LAISSER DERRIÈRE ELLE LES MAUVAIS RÉSULTATS.

- Propos recueillis par Fabrice MICHELIER

Après le succès face à Perpignan, juste avant la trêve, sentez-vous un poids en moins sur l’équipe ?

Cette victoire était hyperimpor­tante pour nous. Il nous fallait impérative­ment casser cette spirale négative où pas grand-chose ne nous souriait. Nous nous entraînion­s dur, nous donnions tout pendant les matchs mais ça ne suivait pas. L’équipe était en manque de confiance. Gagner à nouveau a soulagé tout le groupe. Nous ne sommes peutêtre pas plus avancés, mais ça fait du bien dans les têtes. Malgré tout, lorsque nous étions dans le dur, les mecs ne se sont jamais défaussés. Nous avons tous tiré dans le même sens. Ce sera une force par la suite.

En tant que capitaine, comment avezvous vécu ces mauvais résultats ?

Tu te sens encore plus responsabl­e. Les coachs m’ont confié ce rôle en l’absence de Mathieu. Je découvre cela. Tu t’aperçois que finalement, en temps normal, c’est facile de se préparer tout seul. Tu ne penses qu’à toi, à ce que tu as à faire. Mais lorsque tu as des responsabi­lités, c’est à toi de donner le tempo, d’encourager les mecs, de savoir trouver les bons mots. Ce sont de belles émotions, mais ça prend de l’énergie. Je n’avais pas trop habitude de parler jusqu’alors, cela ne veut pas dire que je n’étais pas investi, mais ça fait progresser dans l’appréhensi­on du match. À aucun moment tu ne peux baisser les bras, tu donnes tout, faut montrer l’exemple et ne pas douter quand tu as ce rôle.

Désormais, il vous faut enchaîner. À commencer par ce déplacemen­t à Bordeaux qui vient également de vivre une drôle de période.

Nous n’avons pas évoqué le contexte de l’UBB. Nous lisons, nous savons ce qu’il se passe, mais nous restons concentrés sur nous-mêmes. Au final, peu importe l’équipe qui se présente face à nous. Nous avons besoin de continuer notre travail, d’enchaîner et de valider ce que nous faisons C’est le bordel chez eux aussi, mais on imagine qu’ils voudront aussi montrer qu’ils sont compétitif­s. Nous, nous avons besoin d’une série. Nous avons cassé la spirale négative. Si rien n’est encore fait, nous voulons capitalise­r sur cela.

Personnell­ement, vous avez à nouveau goûté au poste de 8 durant l’absence de Messam. Cela vous avez manqué ?

C’était cool. C’est vraiment étrange, j’ai vraiment l’impression d’avoir eu deux carrières. Lorsque j’étais jeune, et j’évoluais à ce poste de troisième ligne centre, et maintenant comme flanker. Ça me fait plaisir de jouer les deux postes. Jeune, on me remarquait plus alors que je faisais moins qu’aujourd’hui. Désormais, j’ai l’impression de bosser deux fois plus qu’à mes débuts mais ça se voit moins. C’est comme ça. Mais jouer huit c’est toujours un plaisir. Il y a certaines choses que j’adore comme faire un départ de mêlée, recevoir les coups d’envois. Ça fait plaisir.

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