Midi Olympique

« Nous jouons mieux que l’an dernier »

TITULARISÉ HUIT FOIS LORS DES NEUF PREMIÈRES JOURNÉES, L’AUSTRALIEN EST L’UN DES HOMMES DE BASE DU SYSTÈME DE JEU AGENAIS. ALORS QUE LE SUALG N’A PAS GAGNÉ EN TOP 14 DEPUIS PLUS DE DEUX MOIS, LE JOUEUR DE 29 ANS EST CONFIANT AVANT LA RÉCEPTION DE MONTPELL

- Propos recueillis par Émilie DUDON emilie.dudon@midi-olympique.fr

Comment se sont passées vos vacances ?

Très bien. Ça m’a fait du bien de me reposer après ce premier bloc éreintant. Je suis parti en Angleterre. La soeur de ma compagne vit à Manchester et nous sommes allés la voir. C’est bénéfique de penser à autre chose parce que quand tu ne fais que du rugby chaque jour, il faut prendre l’air, de temps en temps. Je me sens très bien physiqueme­nt mais j’avais besoin de couper mentalemen­t.

La dernière victoire en Top 14 remonte au 15 septembre, contre l’UBB à Armandie. Comment expliquez-vous ce trou noir ?

Je ne sais pas trop, pour être honnête… Je crois que nous avons été un peu malchanceu­x. Je pense à cette pénalité à la dernière seconde contre Grenoble, ou aux matchs à La Rochelle et face à Pau. L’an dernier, les choses tournaient plutôt en notre faveur dans ce genre de cas et ce n’est plus le cas. C’est paradoxal parce que je trouve que nous jouons mieux que l’an passé au même moment de la saison. Réellement, je pense que nous avons juste manqué d’un peu de chance à certains moments parce que nous avons vraiment élevé notre niveau, à Toulouse ou La Rochelle par exemple. Nous avons très bien joué mais nous avons perdu parce que nous peinons à concrétise­r nos actions. Du coup, je suis persuadé que nous sommes sur la bonne voie et que l’équipe va renouer avec le succès si elle continue comme ça.

Ce manque de réalisme dans les zones de marque est le problème numéro 1 pour l’instant, non ?

Oui, nous travaillon­s énormément là-dessus. Il faut juste parvenir à être plus opportunis­tes. On commet encore trop de fautes, sur le dernier choix, sur la dernière passe et ça coûte cher. Nous manquons de patience. Et puis, comme nous marquons peu (12 essais en Top 14 cette

saison, N.D.L.R.), il y a une certaine forme de nervosité à l’approche des lignes. Il faut juste retrouver patience et confiance.

Dans quel état d’esprit se trouve le groupe avant ce match contre le vice-champion de France ?

L’équipe était bien cette semaine. À chaque match à domicile, nous sommes confiants, grâce aux victoires que nous avons remportées à Armandie la saison passée. Nous avions battu Montpellie­r, le Racing, Toulon ou Clermont et cela nous a donné des certitudes. Alors, le MHR a beau être l’une des meilleures équipes du Top 14, cela devrait bien se passer si nous sommes capables de jouer à notre meilleur niveau.

À domicile, le SUALG a malgré tout déjà concédé une défaite (contre Pau) et un match nul (contre Grenoble), Vous n’avez plus de joker…

C’est vrai. Nous avons vraiment besoin de cette victoire, il ne sert à rien de se le cacher.

Le MHR est le premier « gros » qui vient à Armandie, La pression est-elle plus grande ?

Non, au contraire. Je pense qu’il y en a moins parce que peu de monde mise sur une victoire de notre part, contrairem­ent à ce qui s’était passé quand nous avions reçu Pau ou Grenoble. La pression est plutôt sur les Montpellié­rains parce que les gens s’attendent à ce qu’ils viennent gagner chez nous, surtout après leur défaite à domicile contre le Racing lors de la dernière journée.

Vous avez prolongé votre contrat avec Agen de deux saisons il y a quelques semaines. Pourquoi avez-vous choisi de rester ?

J’ai aimé ces quatre saisons à Agen. Il y a un bon groupe et de nombreux joueurs de qualité alors j’ai décidé de rester. De plus, je pense que si nous parvenons à pérenniser le club en Top 14 à l’issue de cette saison, nous pouvons faire d’Agen une équipe de plus en plus compétitiv­e.

Avez-vous été soulagé une fois que les négociatio­ns ont abouti ?

Oui. La dernière fois que j’étais en fin de contrat, je n’avais pas prolongé avant avril ou mai et cela avait été assez inconforta­ble. Je suis heureux de ne plus avoir à m’inquiéter pour mon avenir. Je suis persuadé que je joue mieux maintenant que j’ai prolongé et que je suis libéré de ces préoccupat­ions.

De nombreux joueurs étaient incertains de leur avenir en début de saison. Est-ce que cela peut expliquer, en plus du départ des entraîneur­s à Castres, les difficulté­s rencontrée­s par le groupe ces dernières semaines selon vous ?

Je ne crois pas. Vous savez, le rugby est un sport profession­nel, il y a toujours des entraîneur­s qui changent de club et des joueurs qui migrent. Chaque année, nous perdons pas mal de monde à Agen. Cette fois, nous allons voir partir de nombreux Français mais beaucoup d’étrangers avaient quitté le club les années précédente­s. Nous y sommes habitués. Et même si certains vont s’en aller à la fin de la saison, ils ont été formés au club et je sais qu’ils donneront tout jusqu’à leur départ pour laisser le SUA en Top 14. Maintenant que la situation de quasiment tout le monde est réglée, nous pouvons tous nous concentrer sur le terrain et notre rugby.

« Je suis persuadé que je joue mieux maintenant que j’ai prolongé et que je suis libéré de ces préoccupat­ions. » Tom MURDAY, Deuxième ligne d’Agen

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