Regards tournés vers le haut
Le maintien ? Non, il n’est pas encore acquis, il faudra attendre la fin de la phase aller pour en savoir un peu plus
où nous en sommes. » Modeste et, plus encore, prudent, Alex Verri. Pourtant, le petit promu héroïque de la banlieue de Lyon a pris une sérieuse option sur la perspective d’un deuxième acte à l’échelon médian, l’an prochain. Un match d’anthologie remporté aux dépens du favori rissois (avec le « vieux » Fourie, pour faire claquer le drop-goal imparable dans les arrêts de jeu), et voilà les protégés d’Alex Verri, d’Antoine Millot et de Franck Riou en mesure de jouer les troubles-fêtes. « La partie haute du classement, on la regarde sans trop la regarder », explique le premier nommé qui se fait une joie de retrouver David Fleurance, son ancien préparateur physique sous la bannière mâconnaise. Et part du principe « qu’un apprenti ne doit pas se montrer plus royaliste que le roi ». De plus, cette poule « bizarre, aux résultats déconcertants » pour reprendre l’expression du mentor des avants, n’a pas fini de générer son lot de suspense. Les Creusotins ne nous contrediront pas, qui attendent l’officialisation en bonne et due forme de leur succès sur tapis vert face à Strasbourg. Et accessoirement,
l’arrivée de conditions météorologiques bien en phase avec la tradition ancestrale. Quoique… « Il y a des packs aussi épais, et même beaucoup plus puissants que le nôtre dans la poule vous savez », explique l’entraîneur en chef des Bourguignons, nullement surpris de la performance accomplie par ses hôtes dans
l’Essonne : « Je le savais, à tel point que je n’ai jamais été inquiet pour eux. Il y a juste une période d’acclimatation à passer, et si cette adaptation est réussie comme ce fut le cas des Rilliards, la suite devient plus facile. »
MAÎTRISE ET DÉTERMINATION
On l’aura compris, pour ne pas revivre une saison dénuée de tout enjeu majeur comme ce fut le cas l’an passé, les Creusotins « devront faire preuve de détermination, mais également de maîtrise ». Car du talent, il y en a dans les rangs adverses. Outre Fourie (le bombardier sud-africain passé par Lyon), on trouvera en bonne place Gicollet, l’un des artisans de l’incroyable épopée du CA Saint-Étienne, en 2009-2010. Attention également aux Virot et autres Penet. Côté visiteur, le groupe est au complet, à charge pour le staff de faire le bon choix entre quinze de départ et suppléants. N’oublions pas qu’à la différence de ce qui se pratique à l’étage audessus, il y a un strapontin de moins à pourvoir en première ligne. Ce qui peut avoir son importance.