Midi Olympique

Pas de droit à l’erreur

- Par Olivier GAGNEBIEN

Il n’est pas encore le dos au mur, mais il s’agit déjà d’un rendez-vous majeur. Le RC Tricastin n’a pas le droit de se vautrer une nouvelle fois à la maison. « On n’a

pas le choix », acquiesce le flanker et capitaine Mathieu Ferdinand. Après son revers du mois de septembre face à SaintRapha­ël-Fréjus, ce serait son second faux pas. Or, avec un -6 au classement britanniqu­e et un retard identique sur le quatuor de tête, cela le mettrait, à presque mi-championna­t, et avant un dernier voyage à Prades, dans une situation compliquée pour valider en fin de saison son billet d’accès au play-off. A fortiori avec sept voyages à venir sur ses onze derniers matchs. « C’est un match

de play-off, reconnaît le manager drômois Éric Tissot, la défaite est interdite, chacun doit bien être conscient que ce sera un match très compliqué, mais aussi un rendezvous très important si l’on veut continuer à exister dans ce championna­t. »

ATTENDU DE PIED FERME

Or si les Atomistes ont du carburant, montrent du jeu et, à en croire leur capitaine « montent en puissance depuis quelques matchs »,

ils tardent toujours « à sortir un

match référence » et à resserrer, comme ils se doivent, leur rideau défensif. Jusqu’à encaisser encore six essais, dimanche dernier, à La Valette. C’est là que le bât blesse. « C’est catastroph­ique, on prend trop d’essais, ne se cache pas Mathieu Ferdinand, c’est souvent dû à des manques de concentrat­ion. Il y a huit jours à la Valette, on en prend encore deux sur des erreurs de communicat­ion. » Fautil y voir un manque d’expérience des lignes arrière ?

Face à lui, le RC Tricastin va trouver un adversaire en progrès, mais surtout désormais en confiance. « On avait besoin de temps pour mettre en place notre collectif, trouvé de la confiance aussi, mais je n’ai jamais douté de ce groupe », assure son entraîneur Nacim Bouaouali. Châteauren­ard a donc trouvé son rythme. « Actuelleme­nt, il marche sur l’eau, pointe Éric Tissot, on le prend au mauvais moment. » « Si l’on veut vraiment prétendre, cette saison, à quelque chose,

explique le Bucco-Rhodanien Nacim Bouaouali, on a encore une grosse marge de progressio­n. On doit être plus ambitieux dans notre jeu. » Châteauren­ard sort quand même de cinq succès en cinq matchs, trois avec le bonus offensif, et rien ne semble, aujourd’hui, pouvoir freiner sa cadence infernale. « Même si l’on n’a rien à perdre sur ce match, on n’ira pas là-bas en seigneur, on fera le voyage avec de l’ambition en s’appuyant sur notre dynamique actuelle, mais on sera attendu de pied ferme, est persuadé Nacim Bouaouali, ce sera un vrai combat, mais on n’aura pas à supporter la pression du

résultat. » En tous les cas, les Maraîchers ont les moyens de boucler leur phase aller, à Tricastin, puis, à Coubertin, face aux Angles, par un sans-faute. Et se retrouver à plonger dans le calendrier des matchs retours confortabl­ement installé, en embuscade, dans les pas d’Agde et en tête du classement britanniqu­e avec, pour futur, la bagatelle de huit de ses douze derniers matchs à jouer dans le nord des Bouchesdu-Rhône. Il y a des situations plus inconforta­bles. Il n’y a plus qu’à… Cela reste toujours le plus compliqué. A fortiori pour des Maraîchers sortis de l’ombre et dorénavant sous le feu des projecteur­s.

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