Midi Olympique

« J’étais dans un petit cocon »

- Propos recueillis par Arnaud BEURDELEY arnaud.beurdeley@midi-olympique.fr

Vous n’étiez pas dans la première liste de Jacques Brunel au début de la tournée. Vous êtes au final titulaire pour le troisième test contre les Fidji. Êtes-vous surpris ?

Je ne pensais pas débuter (une rencontre) sur cette tournée, c’est vrai. Mais je suis content d’être titulaire sur ce match. J’étais pourtant arrivé doucement sur cette tournée…

Comment aviez-vous vécu votre mise à l’écart ?

J’étais peut-être déçu… Après, je me suis dit qu’il fallait continuer à bosser. Cela se passait plutôt bien avec Clermont, j’étais parti (avant la tournée) pour bosser avec mon club, rester positif. Ce n’est qu’un sport, un jeu. C’est la vie du sportif. Un coup on y est, un coup on n’y est pas. Ça va vite, aujourd’hui la chance est de mon côté.

Étiez-vous quand même un peu énervé ?

Un peu, c’est normal !

Le fait de ne pas avoir été appelé à moins d’un an de la Coupe du monde, cela a ajouté à votre déception…

Non. Cela m’était déjà arrivé. En (novembre) 2014, je n’y étais pas et j’ai eu la chance de faire la Coupe du monde (en 2015). C’est sûr que ce sont des choses qui ne sont pas plaisantes. Mais c’est le sport. Aujourd’hui je suis là et je ferai tout pour qu’on puisse gagner samedi.

Vous étiez-vous reposé sur vos lauriers ?

Peut-être bien… Après, c’est sûr qu’on y réfléchit. Maintenant, on est beaucoup (Gomes Sa, Demba Bemba, Uini Atonio)… Mais, peut-être qu’inconsciem­ment, j’étais dans un petit cocon. Mais c’est bien de prendre une claque derrière la tête.

Jacques Brunel a souligné vos progrès dans la mobilité. Comment avez-vous travaillé ce secteur depuis le début de saison ?

J’ai beaucoup travaillé sur les skills, sur les postures. Parfois, ce que vous appelez la mobilité, ce sont des positions ballon en mains, des petites courses sans ballon. On ne me demande pas de courir plus, mais de courir mieux. C’est une question de placement, d’être au bon endroit au bon moment. Sur une cellule de trois (joueurs), c’est être peut-être dix centimètre­s plus à droite ou à gauche. Des petites choses.

Demba Bamba a déclaré que vous étiez sa référence. Ça fait quoi ?

Ah bon ? Il a dit ça ? Il est pourtant discret, il vient d’arriver dans le groupe un peu sur la pointe des pieds. Mais, mentalemen­t, je sens qu’il est prêt pour samedi. Ce qu’il a fait avec les moins de 20 ans, ce n’est pas rien. Il fait aussi du bon boulot avec Brive. Je connais cette excitation de la première sélection mais il sera bien présent samedi. Pas d’inquiétude à avoir.

Son parcours vous Impression­ne-t-il ?

Bien sûr ! Être en équipe de France à 20 ans, c’est costaud. Je suis vraiment content pour lui. Mais comme tout le monde, il a encore une grosse marge de progressio­n. Si je peux lui apporter quelques petits conseils, ce sera avec plaisir. Le plus important est d’échanger et d’avancer ensemble.

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