Midi Olympique

ON PREND (PRESQUE) LES MÊMES

- Par Nicolas AUGOT nicolas.augot@midi-olympique.fr

Lors de sa prise de fonction, Jacques Brunel assurait qu’il n’était pas inquiet pour l’équipe de France en raison du réservoir tricolore. Le sélectionn­eur a vite compris qu’il n’était pas si profond que ça à certains postes (pilier droit, numéro huit, ouvreur). Avec les incessante­s blessures qui viennent bousculer les plans établis, le nouveau staff n’a pas effectué une révolution au niveau du groupe. Un seul véritable choix est venu marquer la transition : celui de rappeler Morgan Parra au poste de demi de mêlée alors que Guy Novès ne voulait pas entendre parler de cette éventualit­é même s’il avait souvent changé d’option à ce poste (Bézy, Serin, Machenaud et Dupont). Mais le Clermontoi­s, attendu comme le leader de jeu qui fait cruellemen­t défaut aux Bleus, n’a pu disputer que les trois matchs face aux All Blacks (contraint de sortir sur blessure dès le début du troisième). Il a dû déclarer forfait pour le Tournoi des 6 Nations mais aussi pour cette tournée d’automne. Son influence sur le groupe a pourtant été nette en Nouvelle-Zélande et il est toujours la piste prioritair­e en numéro neuf. Il faut espérer qu’il soit apte lors du prochain Tournoi. À son arrivée à la tête des Bleus, Jacques Brunel voulait aussi miser sur la jeunesse et le talent de Matthieu Jalibert, le titularisa­nt pour le premier match du Tournoi face à l’Irlande. Malheureus­ement, son protégé à l’Union Bordeaux-Bègles s’est blessé ce jour-là avant de rechuter lors de sa reprise l’été dernier, entraînant alors le retour de joueurs comme Lionel Beauxis, Jules Plisson ou François Trinh-Duc. Rien de bien nouveau. Peu de révélation­s donc sur cette année 2018 mais la volonté de positionne­r Arthur Iturria au poste de troisième ligne aile, tout comme celle de fixer définitive­ment Bernard Le Roux en seconde ligne. Des options qui se sont révélées intéressan­tes. L’ancien manager de l’UBB a intégré les jeunes talents qui montent, comme Pierre Bourgarit, Demba Bamba ou Julien Marchand, mais en les utilisant avec parcimonie, préférant plutôt rappeler des joueurs expériment­és qui n’avaient pas ou peu été appelés en 2017 par son prédécesse­ur. C’est ainsi que Maxime Médard a retrouvé une place de titulaire, que Benjamin Fall a connu huit sélections après cinq ans de disette mais aussi que Mathieu Bastareaud est devenu un cadre de l’équipe après n’avoir connu que trois sélections avec le staff précédent. Quelques retouches donc avec des joueurs déjà bien rodés à la scène internatio­nale mais pas de grande révolution. Si ce n’est le soucis d’instaurer une épine dorsale forte lors de cette fin de saison. Une politique toujours mise à rude épreuve par les blessures et qui n’a pas été payante lors du troisième test face aux Fidji, avec un coaching défaillant.

Newspapers in French

Newspapers from France