CRISE DE CONFIANCE

DÉFAITS POUR LA TROISIÈME FOIS DE LA SAISON AU HAMEAU, LES BÉARNAIS SEMBLENT PARALYSÉS PAR LA FÉBRILITÉ AMBIANTE. ET ÇA CONTINUE ....

Imaginez que, sans réaliser une prestation aboutie, les Palois ont largement eu l’opportunité de l’emporter. Ce qui leur aurait fait un bien fou, au lieu d’aligner une troisième défaite de rang en Top 14, qui les place à huit longueurs de la sixième position. « Il est difficile de faire les calculs après cette rencontre et de dire que nous serons dans les six, avoue le capitaine Thibault Daubagna. Chacun est conscient de ce qu’il se passe. Il ne serait pas cohérent de clamer qu’on va remonter. Là, c’est un coup d’arrêt. Nos objectifs étaient assez élevés mais nous n’allons pas regarder le classement et plutôt voir ce qui se présente, pour d’abord améliorer le contenu de nos matchs car nous sommes dans une spirale négative. » En termes de résultats, de jeu mais surtout de dynamique générale. Le constat est donc implacable. Les faits tout autant, lesquels sont énumérés par Daubagna : « Nous les avons bousculés mais nous ne sommes pas assez tueurs. Nous n’avons pas assez de maîtrise collective, nous ne gagnons pas assez de duels et nous avons une conquête délicate, nous ratons la passe de plus et ce n’est pas abouti dans les tirs au but : en clair, Pau n’est pas régulier sur quatre-vingt minutes. Nous sommes frustrés, moi le premier, en tant que buteur, qui se sent responsable, et capitaine, voyant les choses qui ne vont pas. » Effectivement, ses trois coups de pied ratés, pourtant en bonne position, ont cruellement ruiné les espoirs des siens. « Ici, on ne mettra jamais la culpabilité sur le buteur, prévient Mannix. Nous sommes allés plusieurs fois dans les zones pour marquer des essais. Le problème vient de tout le monde. »