TRISTE RENGAINE

DIXIÈME DÉFAITE POUR L’USAP QUI N’A TOUJOURS PAS LANCÉ SA SAISON DANS L’ÉLITE. UN NOUVEAU REVERS QUI RESSEMBLE AUX PRÉCÉDENTS...

Comme toujours, l’Usap s’était mobilisée. Comme toujours, les Catalans ont donné tout ce qu’ils avaient. Et comme toujours, les Arlequins ont perdu. Dixième journée, et dixième défaite pour les hommes du demi de mêlée Tom Ecochard, qui n’y arrivent décidément pas. Et le pire, c’est qu’ils ont perdu pour les mêmes raisons que celles que celles qui les prive d’un premier succès de la saison. Parmi elles, le manque de réalisme. En effet, les Catalans parviennent à s’approcher de la ligne adverse. Mais à chaque fois qu’ils s’en approchent, ils perdent la balle : « C’est effectivement un mal que nous tentons de résoudre depuis plusieurs semaines, confirmait le troisième ligne Karl Chateau, « on travaille dessus mais il y a toujours un hic, une maladresse, une précipitation qui ruine nos efforts. » En-avant, ballon relâché au contact, passe mal assurée… voilà comment les Catalans n’ont jamais su tirer profit des percées de leur talonneur Leon Lam ou de leur centre Sipa Taumoepeau, qui a signé un beau match face à ses anciens frères d’arme, ou des cinq ballons dont ils ont bénéficié dans les dernières minutes pour arracher la victoire : « Sur les deux premières on a les soutiens en retard, on ne contrôle pas les trois autres en l’air », regrettait l’entraîneur des trois-quarts Patrick Arlettaz.

FORLETTA, LE COUP DE GUEULE POUR RIEN

À l’issue de la rencontre, le technicien n’avait d’autre choix que de se projeter déjà sur le prochain rendez-vous, la réception de BordeauxBègles dimanche prochain : « On a pas le temps d’être déçus. Avec tout le respect que j’ai pour Bordeaux-Bègles, Il faut à tout prix une victoire fle week-end prochain. Il y a urgence à gagner. On ne va pas perdre du temps à pleurer, on ne baissera pas les bras, mais il faut gagner dimanche, c’est dans l’intérêt de tout le monde ici. » Maladroite à l’approche des lignes et trop prévisible en attaque parce qu’elle se contente de (trop) jouer dans le sens de l’attaque, l’Usap a promis de se remettre au travail, et de mettre dans son prochain combat « la même énergie » que celle mise face à Castres. Un brin excédé, le pilier gauche Enzo Forletta a même poussé ce cri du coeur en conférence de presse : « Je les emm… les autres. On va se battre jusqu’à la fin. » Logiquement blessé, le gaucher était convaincu que les son équipe avait nettement dominé l’actuel champion de France qui, selon lui, n’avait même pas eu deux occasions d’essai. » C’est sûrement vrai. Castres n’a pas fait un grand match, loin s’en faut. Mais le CO a dominé le secteur de la mêlée, de la touche, du jeu au sol et de l’occupation. De quoi donner de bonnes pistes de travail au pilier gauche ainsi qu’à ses coéquipiers en vue du match de la mort.