TENIR LA CADENCE
POUR LA CINQUIÈME FOIS DE LA SAISON, BRIVE VA JOUER UN JEUDI SOIR, CETTE FOIS-CI DANS LES LANDES. UNE HABITUDE AVEC LAQUELLE IL FAUT COMPOSER EN TERMES DE PRÉPARATION.
C’est le privilège d’être une tête d’affiche dans ce championnat de Pro D2. En tant que relégué, Brive n’échappe pas aux feux des projecteurs, ce qui n’est pas pour déplaire assurément à ses supporters et aux sponsors. Surtout lorsque l’équipe corrézienne se déplace. Les deux créneaux du jeudi soir sur Canal + Sport et celui du dimanche après-midi sur Eurosport 2 sont même particulièrement prisés. Le CAB a évolué déjà à quatre reprises dont trois fois à l’extérieur, sur les antennes du groupe Canal le jeudi. Le dernier jour de la semaine n’est pas en reste non plus puisque Brive a déjà disputé trois de ses matchs un dimanche, à chaque fois lors de réceptions (Béziers, Soyaux-Angoulême et Oyonnax). Contre Oyonnax, Eurosport 2 a même connu une audience historique avec 124 000 spectateurs de moyenne durant la rencontre la précédente remontait à octobre 2017 à l’occasion d’un PerpignanAurillacet un pic à 204 000 en fin de match.
MONT-DE-MARSAN, TOUT SAUF SIMPLE
Cette forte notoriété n’est pas toutefois pas sans inconvénient. « C’est bien pour le club d’être exposé souvent, mais depuis le début de saison, on est toujours les derniers du bloc à jouer le dimanche et on reprend toujours les premiers le jeudi, ce qui fait que nous n’avons pas une semaine complète de récupération quand cela est possible. Là par exemple pour préparer ce match à Mont-de-Marsan nous avons coupé trois jours et demi et depuis ce jeudi nous sommes sur le pont. Le calendrier nous lèse un peu. » fait remarquer Didier Casadéï. Dans une saison longue et éreintante, le critère de la récupération est bien évidemment majeur, et Brive, même fort d’un effectif homogène et dense n’échappe pas à la chose. Les Corréziens doivent en plus de cela composer avec une infirmerie qui s’est petit à petit remplie (Asieshvili, Acquier, Lebas, Snyman, Muller, Bikadua), à laquelle il faut ajouter désormais Franck Romanet, très en vue contre Oyonnax mais malheureusement victime d’une fracture du plancher de l’orbite et absent au moins jusqu’à fin janvier.. Ce qui a obligé Brive, un peu déplumé sur ses ailes, à activer ses réseaux en Irlande et à recruter le Nord-Irlandais Rory Scholes, sociétaire du Connacht, et ancien partenaire de Stuart Olding à l’Ulster. Les internationaux français (Bamba), fidjiens (Waqaniburotu) et géorgiens (Giorgadze, Lobhzanidze) auront eux raté quatre semaines en club et devront se remettre dans le bain immédiatement s’ils veulent postuler à une place dans le groupe qui ira défier Mont-de-Marsan jeudi soir. Un adversaire, justement toujours difficile à bouger et très en place dans son antre de Guy-Boniface notamment où il demeure invaincu depuis mars 2018. Les Landais avaient causé bien des soucis en match de préparation en août dernier à Biars-sur-Cère, s’imposant autoritairement 14-0 dans le sillage d’une conquête dominatrice. Brive, qui a réussi à faire tout de même de très belles choses sans plusieurs éléments moteurs lors du troisième bloc, comme l’atteste sa place de leader, ne l’aura pas totalement oublié.